COURTNEY BARNETT - Sometimes I Sit And Think, And Sometimes I Just Sit (2015)

01. Elevator Operator
02. Pedestrian at Best
03. An Illustration of Loneliness (Sleepless in NY)
04. Small Poppies
05. Depreston
06. Aqua Profunda!
07. Dead Fox
08. Nobody Really Cares if You Don’t Go to the Party
09. Debbie Downer
10. Kim’s Caravan
11. Boxing Day Blues

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Date de sortie : 23 mars 2015 / Label : House Anxiety – Marathon Artists – Milk! Records – Pias / Pays d’origine : Australie

Courtney Barnett, ou l’histoire d’une ascension fulgurante. Pour un peu on ne l’aurait pas vue arriver, lorsqu’en 20123, du haut de ses 25 ans elle compila ses deux formidables premiers EPs en un mini album, « The Double EP: A Sea of Split Peas ». Tout était déjà là : la plume, la fougue, et ce côté artisanal, ce petit je ne sais quoi qui fait toute la différence. Elle s’était indéniablement posée en « artiste à suivre » et voici enfin cette année ce premier album qui vient définitivement confirmer les espoirs portés en elle.

Courtney Barnett est une conteuse. Sa plume acérée, ses tranches d’humour, sa façon de chanter comme si elle nous racontait des histoires, notamment à travers les 7 minutes de ‘Small Poppies’, hymne à la déprime et au laisser-aller contée avec un ton particulièrement nonchalant. L’humour est certainement l’une de ses grandes armes, ce que l’on comprend tout de suite à la lecture du titre de l’album (‘Sometimes I Sit And Think, And Sometimes I Just Sit’) : Courtney Barnett a de la répartie et en use à merveille. Se textes sont à vrai dire dans l’ensemble beaucoup plus longs et travaillés que nombre de chansons que l’on a l’habitude d’entendre en Anglais, et mérite que l’on y prête une oreille attentive, notamment des titres tels que ‘Dead Fox’, sorte de road trip qui égratigne au passage de façon détournée l’industrie alimentaire.

Mais c’est surtout grâce à l’efficacité de ses compositions que Courtney Barnett s’impose d’emblée. Si elle sait écrire, elle sait peut-être encore mieux mettre tout cela en musique et nous offre au passage quelques tubes dantesques tel que l’imparable ‘Pedestrian At Best’, un brûlot Rock, nerveux, porté par une lourde distorsion et un refrain décoiffant qui donne du tranchant à cette histoire de personne destructrice.

‘Sometimes I Sit And Think, And Sometimes I Just Sit’ est un disque à écouter aussi bien pour ses textes que sa musique, instantanée, de toute évidence bercée par le Rock alternatif américain des 90’s et notamment de groupes tels que Pavement (bien qu’elle soit Australienne) en y ajoutant parfois une petite touche plus Country-Folk. C’est là toute la force de Courtney Barnett, nous transmettre ses chansons comme si elle racontait des blagues à ses potes, mais avec une telle énergie que l’on n’a cesse d’y revenir. Elle a tout d’une surdouée car tout cela semble si facile. Sans avoir besoin de faire de calcul elle brûle déjà les étapes et frappe très fort avec cet irrésistible premier album dont on n’a pas fini de parler. Bref, la grande classe.

Titres conseillés : à peu près tous !

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