1. My Favourite Faded Fantasy
2. It Takes A Lot To Know A Man
3. The Greatest Bastard
4. I Don’t Want To Change You
5. Colour Me In
6. The Box
7. Trusty And True
8. Long Long Way
Date de sortie : 3 novembre 2014 / Label : East West – Warner Music / Pays d’origine : Irlande |
S’il y a un album que tout le monde attendait depuis des années, c’est bien celui de Damien Rice. Après un succès foudroyant avec son premier album ‘O’, puis une belle suite mais un peu plus essoufflée sur ‘9’ en 2006, Damien Rice a coupé les ponts. Silence radio. Hormis quelques concert par-ce, par-là, on a longtemps cru à une retraite prématurée de ce jeune et talentueux rentier. Il lui aura donc fallu 8 longues années pour ressortir de ce silence. Evidemment l’annonce de la sortie de ‘My Favourite Faded Fantasy’ provoqua en nous beaucoup d’excitation, mais aussi beaucoup d’interrogations, car nous étions tombés amoureux de sa musique il y a 12 ans déjà. Autant dire une éternité dan le monde de la musique, suffisamment pour se rendre compte que l’on a changé, et lui aussi probablement. Avait-on finalement encore envie d’écouter Damien Rice après tout ce temps? Le plaisir serait-il le même? Toutes ces questions ont heureusement trouvé une réponse au bout de quelques secondes d’écoute. Non, rien n’a changé. Damien Rice a beau être devenu une star internationale – lui que l’on avait vu jouer dans un pub il y a plus de 12 ans dans son Irlande natale – sa musique est toujours la même : d’une beauté désarmante.
Ce que l’on avait reproché à son album ‘9’ sorti en 2006, c’était qu’il nous semblait s’être un peu reposé sur ses lauriers, en reprenant plusieurs titres de son groupe Juniper (actif à la fin des 90’s, avant de devenir Bell X1) et en essayant de rendre sa musique plus électrique. Aujourd’hui il n’en est rien. Certes, Lisa Hannigan n’est plus là, et c’était pourtant la pièce maîtresse de sa formule, elle nous semblait essentielle. Mais cela n’a pas eu autant d’impact sur ses chansons que nous le pensions. Damien Rice chante comme un homme seul, justement, avec toute la tristesse et la mélancolie que cet adjectif peut porter en lui. Il n’y a que 8 titres sur ‘My Favourite Faded Fantasy’ et pourtant ce disque dure cinquante minutes. Et non, il n’est pas long, il ne le paraît jamais en tout cas. Tout d’abord avec ce premier titre, qui donne son nom à l’album, sur lequel sa voix porte une multitude d’émotions, et laisse progressivement la place à des violons, des cuivres, puis un final plus électrique et orchestré. Bis repetita avec ‘ It Takes A Lot To Know A Man’, ou comment faire un morceau de 9’12 sans jamais laisser une seule seconde la place à l’ennui. On y retrouve aussi dans sa seconde partie des violons Klezmer, qui laissent supposer qu’il a pas mal voyagé au cours de ses années.
Après seulement 2 chansons on reste donc ébahi par la beauté de ce disque qui ne fait pourtant que commencer. Son intensité derrière son aspect solennel, la finesse et la beauté de ses arrangements et surtout sa poésie le rendent exceptionnel. Il enchaîne alors sur le poignant ‘The Greatest Bastard’ qui renoue avec un côté plus Folk, plus proche de son album ‘O’. Et c’est d’ailleurs bien à ce disque que fait écho ‘My Favourite Faded Fantasy’. Damien Rice semble avoir aujourd’hui retrouvé la formule magique qui avait ému le monde entier à l’époque. A mi-parcours, le formidable ‘I Don’t Want To Change You’ nous conforte dans cette opinion : beau, simple et subtil… Ca n’a pourtant rien de simple de composer des chansons au charme si instantané, surtout lorsqu’elles ne reposent à la base que sur une guitare et une voix. Et quelle voix!… Capable de vous tirer des larmes à tout moment, comme sur le refrain de ‘The Box’. Celle d’un poète que l’on avait cru parti, et qui nous revient avec sa musique qui parle au coeur avec ses rimes et ses mélodies renversantes, comme au premier jour.
Titres conseillés : à peu près tous!
Pour plus d’infos:
Lire la chronique de ‘9’ (2006)
Lire la chronique de ‘O’ (2002)
Lire la chronique de ‘ Woman Like A Man’ (EP – 2002)
La Cigale, Paris, lundi 15 mars 2004 : compte-rendu
La Boule Noire, Paris, samedi 25 octobre 2003 : compte-rendu
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- DAMIEN RICE – O (2002)
- LISA HANNIGAN – Passenger (2012)
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