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Date de sortie : 6 février 2006 / Label : Crash Disques / Pays d’origine : France

Enfin, le voilà! Il faut dire qu’il se sera fait attendre ce nouveau Dead Pop Club! Enregistré avant l’été 2005, il aura donc fallu patienter de longs mois avant la mise en bac de ce troisième album, successeur de l’excellent ‘Autopilot Off’. Un disque qui avait propulsé les parisiens comme modèles pour pas mal de groupe punk/rock/emo de l’hexagone.

Et toute la difficulté était là : comment surpasser une œuvre qui avait déjà placé la barre très haut ? Alors inévitablement on reste un poil dubitatif à la première écoute de ‘Trailer Park’, qui semble un peu trop marcher dans les pas de son prédécesseur. On se retrouve donc du début à la fin en terrain connu, avec notamment tout le côté ‘visuel’, inspiré de Comics et de Science-fiction que véhicule le groupe. Dead Pop Club semble néanmoins laisser transparaître cette fois-ci une préférence pour les films d’horreur de Série B des années 40 à 60, avec ses monstres, dont l’araignée géante qui envahit le dos de la pochette.

C’est donc une fois de plus un extrait de film qui ouvre l’album. « They’re coming to get you Barbara… », une phrase hantée qui rappelle le « Pull The Strings ! » (extrait d’Ed Wood) sur lequel le groupe entre en scène à chaque concert (mais cela a peut-être changé pour la nouvelle tournée). Et c’est parti pour un peu plus de 36 minutes de rock puissant, souvent excitant et parfois carrément ‘tubesque’, comme ‘Stupid Kid’, un morceau à la fois drôle et entraînant que les radios nationales commencent à faire tourner de plus en plus.

Si les premiers titres ne sont pas franchement surprenants (‘Cursed’, ‘Numbers’), ‘What Are We Getting Out Of This’, déjà plus fouillé, passe à la vitesse supérieure, puis l’album prend son envol. ‘No More Heroes’, titre plus sombre, plus lourd, avec une ambiance très proche de ‘Its Not Just Rock’N’Roll’ présent sur l’album précédent, avec son influence Girls Against Boys, est particulièrement efficace. Idem pour ‘Monroeville’, dont le break instrumental final est une merveille du genre, mais c’est surtout le plus mélancolique ‘412 Ocean Avenue’, magnifiquement construit, qui retiendra notre attention.

Grâce à ‘Trailer Park’ Dead Pop Club s’installe aujourd’hui définitivement parmi les valeurs sûres du rock hexagonal. Même si cet album ne surpasse pas ‘Autopilot Off’ (un peu moins homogène, surtout à cause de quelques titres moins convaincants) le groupe remplit toujours amplement sa mission tout en conservant un plaisir, et surtout, une authenticité, intacts.

A noter : n’oubliez pas le bonus vidéo: le B-Movie d’horreur des Dead Pop Club, hybride de Blair Witch et des Monty Pythons, intitulé ‘The Curse Of The Psychotic Killer Granny’ que vos yeux ébahis pourront visionner après l’écoute du disque.

Titres conseillés : What Are We Getting Out Of This ?, Undead, Stupid Kid, No More Heroes, Monroeville, 412 Ocean Avenue.