1. Humongous
2. Brazil
3. The Kids Don’t Wanna Come Home
4. Mind
5. Make Me Your Queen
6. Isombard
7. I Am Everyone Else
8. Bethlehem
9. Why Do You Feel So Down
10. Paracetamol
11. Listen to Your Friends
| Date de sortie : 21 juillet 2017 (UK) – 25 août 2017 (FR) / Label : Because (FR) – Columbia – Sony Music (UK) / Pays d’origine : Royaume-Uni |
Declan McKenna sort aujourd’hui son premier album à 18 ans, mais il est bien plus précoce que cela. Depuis deux ans déjà ce jeune musicien a commencé à faire parler de lui en remportant le concours Emerging Talent à Glastonbury en 2015, ce qui lui a permis de placer rapidement son premier single autoproduit « Brazil » dans les charts britanniques l’année suivante. Et ce n’est pas tout : il se retrouva peu après en première partie des Mystery Jets en tournée, dont il avait repris une chanson, et c’est aujourd’hui avec Rostam Batmanglij de Vampire Weekend – avec qui il a écrit « Listen To Your Friends » – et James Ford, le producteur des Arctic Monkeys, qu’il a réalisé son premier album.
Une ascension fulgurante qui fait plaisir à voir car le jeune Declan est un artiste, un vrai. Il écrit, compose, et joue la plupart de ses instruments. « Brazil » était effectivement un titre admirablement bien construit sachant que son auteur n’avait même pas 16 ans au moment de l’écrire, mais il y a bien plus à découvrir sur son premier album que ce coup d’éclat initial. Tout d’abord il y a cette petite touche particulièrement attachante et récurrente au long du disque : entre les morceaux, la voix off d’un enfant qui joue parfois son rôle, parfois celle de son petit frère, avec notamment cette pétillante introduction feignant une discussion entre sa mère et lui :
« Dec’, what do you think about the car? Do you like it?
-It’s really good, and I’m gonna sing my new album now! »
Des petites scènes de vie, des commentaires touchants et drôles qui apportent beaucoup de fraîcheur à ce disque qui n’en manque pourtant déjà pas, car Declan McKenna est aussi à l’aise avec les texte qu’avec la musique. Outre-Manche on parle déjà de lui comme étant la voix d’une génération, car ses sujets parlent aux jeunes de son âge. Des chansons engagées qui abordent le suicide du teenager transgenre Leelah Alcorn et de la façon dont les médias décrivent les « LGBT » (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) sur « Paracetamol » en passant par sa critique de la corruption de la FIFA (« Brazil »), et du mouvement militant afro-américain contre la violence envers les noirs Black Lives Matter (« Isombard »).
Bref, la voix de toutes les communautés en fait, un étendard qui pourrait sembler lourd à porter à 18 ans, mais en faisant passer ses messages en chansons (et quelles chansons !) Declan McKenna fait preuve d’une insolente facilité. Même s’il se disperse par moments, emporté par son entrain et ses influences (MGMT, Vampire Weekend) qui reviennent parfois au galop, il est indéniablement bourré de talent et impose un style à la fois fédérateur et indépendant assez rare pour être signalé. Si vous vous posiez des questions quant à l’avenir de l’Indie Rock British, voici la réponse : la relève est assurée.
Pour plus d’infos:
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