1. Formaldehyde
2. Fault
3. Personality Girlfriend
4. Armageddon
5. Fine in the Family
6. Utopia
7. Everything You Wanted
8. Poison Pen
9. The Victim
10. What You’re Scared Of
11. Was It Worth It
Date de sortie : 2 juillet 2021 / Label : Fierce Panda / Pays d’origine : Angleterre |
Dans la série des groupes qui ne déçoivent jamais, voici « Maximum Sorrow! », le quatrième album de Desperate Journalist. Et pourtant, malgré des débuts en fanfare avec un premier disque particulièrement marquant en 2014, les londoniens commençaient à prendre un rythme de croisière assuré mais attendu. Ainsi l’album « In Search of the Miraculous » sorti en 2019 bénéficiait encore d’une écriture solide, mais pêchait légèrement par son manque de surprise.
Évidemment, se renouveler lorsque l’on marche dans les pas du Post-Punk n’est pas une mince affaire, mais avec « Maximum Sorrow! » le groupe semble avoir retroussé ses manches pour aller un peu plus loin et offrir plus de variété à ce nouvel album. C’est ainsi que l’on le découvre, sur un « Formadehyde » – sans rapport avec la chanson d’Editors – où Desperate Journalist range ses guitares au profit d’un clavier et d’un chant introspectif qui n’est pas si lointain des dernières créations de Wolf Alice.
Mais les veilles amours ne tardent pas à refaire surface, et c’est avec un « Fault » (sans faute !) qu’ils enchaînent, un morceau particulièrement percutant grâce à sa ligne de basse qui tourne en boucle du début à la fin. « Personally Girlfriend » enfonce le clou et on commence à comprendre au bout de trois chansons qu’on tient là un grand disque. « Armaggedon », dont l’introduction ressemble étrangement à « Running Up That Hill » de Kate Bush n’a rien à envier non plus aux titres qui le précèdent. Un certain classicisme se dégage de ce disque qui aurait pu sortir il y a 30 ans ou plus et aurait fait bonne figure au milieu des groupes de l’époque. En outre, le groupe renoue avec cette instantanéité qui leur avait tellement réussi sur leur premier album et sur l’EP « Good Luck ».
Il leur avait peut-être manqué ensuite les tubes qui les porteraient vers le haut, eh bien les voici : 11 d’un coup ! Desperate Journalist a beau jouer la carte du chagrin, ils jouent avec une énergie et une conviction qui font plaisir à entendre. La guitare de Rob Hardy est particulièrement mordante sur le refrain de « Fine in the Family », et son final précédé d’un cri du cœur de la chanteuse Jo Bevan. Sans parler du merveilleux titre final, « Was It Worth It », qui démarre au quart de tour et nous laisse presque frustrés d’en arriver déjà à la fin.
Le groupe n’avait jamais manqué de donner à ses compositions un caractère épique, où l’émotion est toujours palpable, et cette fois-ci ils l’accompagnent de leurs chansons les plus solides depuis leurs débuts. « Everything You Wanted », nous disent-ils sur le titre du même nom qui ne manque pas d’allure avec ses sonorités très 80’s. Ils ne croient pas si bien dire : « Maximum Sorrow! » est le nouveau grand disque que l’on attendait de Desperate Journalist, un véritable modèle du genre.
Pour plus d’infos :
Lire la chronique de « Grow Up » (2017)
Le Supersonic, Paris, lundi 1er avril 2016 : galerie photos
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