Date de sortie : 24 janvier 2025 / Label : Republic of Music / Pays d’origine : Angleterre

Depuis ses des débuts tonitruants en 2022 avec « The Great Regression », le groupe de Brighton dévoile une patte sonore particulièrement sombre et brute héritée du punk, mais aussi du post-hardcore et noise rock 80’s et 90’s. Fugazi n’est pas bien loin.Pour s’en tenir à des comparaisons plus actuelles, le ton furieux de Cal Francis n’est pas sans rappeler celui de Joe Talbot d’Idles, tout comme la musique du groupe, cousine de Metz, directe et sans concessions.

Ce nouvel opus ne sonne donc certainement pas l’heure de l’apaisement. Après une entrée en matière presque calme sur « V70 », le groupe entre dans le vif du sujet avec le cinglant « Taxi Man ». La musique de Ditz laisse des traces, et ce même en interne : « Cela fait presque un an que l’on joue cet album sur scène. De tous les morceaux, « Taxi Man » a été le plus demandé. Nous l’avons écrit en quelques jours à Cologne, dans un bunker désaffecté. Nous nous sommes vraiment brouillés pendant que nous l’écrivions. Il n’y a rien eu pendant longtemps, jusqu’à ce que nous tombions sur « Taxi Man ». Toute la chanson s’est mise en place assez rapidement et c’est maintenant collectivement notre morceau préféré à jouer en concert. » commente C.A. Francis.

Avec des thèmes tels que la haine et les divisions inutiles, les démons personnels, la politique et l’impact que l’on peut avoir sur le monde, personne ne sort vraiment indemne de l’écoute de « Never Exhale », comme un tourbillon de noirceur saturé qui emporte tout sur son passage, dans un rage permanente palpable sur « God on a Spped Dial », « Four », ou le titre « Smells Like Something Died in Here » que l’on pourrait rapprocher du dernier disque de Fontaines D.C.

Cet univers dur et intransigeant a tout de même l’avantage de sonner particulièrement bien, au point d’en être enivrant, avec des riffs de guitares aiguisées comme des lames de rasoir, une batterie et une basse percutantes, et un groupe qui a surtout beaucoup à dire. Prenez donc une bonne inspiration avant de vous plonger dans cette écoute, car le second album de Ditz est un disque qui ne vous laissera guère le temps… d’expirer.