1. Queuejumper
2. Office Politics
3. Norman And Norma
4. Absolutely Obsolete
5. Infernal Machines
6. You’ll Never Work In This Town Again
7. Psychological Evaluation
8. The Synthesiser Service Centre Super Summer Sale
9. The Life And Soul Of The Party
10. A Feather In Your Cap
11. I’m A Stranger Here
12. Dark Days Are Here Again
13. Philip And Steve’s Furniture Removal Company
14. ‘Opportunity’ Knox
15. After The Lord Mayor’s Show
16. When The Working Day Is Done
Date de sortie : 7 juin 2019 / Label : Divine Comedy Records – Pias / Pays d’origine : Royaume-Uni |
Il y a 9 ans déjà Neil Hannon enfilait sa tenue de banquier afin de dénoncer avec humour les débordements de la crise financière. En 2017, c’est en costume napoléonien qu’il fit son grand retour avec un « Foreverland » qui renouait avec un certain classicisme et l’identité orchestrale de The Divine Comedy. Un album réussi, mais sans risques.
« Office Politics » pourrait bien de devenir l’OVNI de la discographie de l’Irlandais. Un album bourré de synthés et d’arrangements électroniques qu’il n’avait pourtant pas recherchés : « J’ai vraiment essayé de faire des enregistrements normaux » confie-t-il. « Mais ça s’est toujours échappé vers des territoires étranges ». Étrange, le nouvel album de The Divine Comedy ? Il l’est en apparence, mais sachez que si vous aimez ses textes et sa nonchalance, vous ne devriez toujours être ravis.
Il y a beaucoup de choses sur « Office Politics » qui culmine à une heure, et presque le double si vous vous êtes procuré la version Deluxe (dotée d’un disque bonus des démos originales au piano de Neil Hannon pour ses chansons de l’adaptation musicale de « Swallows and Amazons » composée pour le Royal National Theatre en 2007). Sans surprise, les deux premiers extraits dévoilés sont les plus efficaces à la première écoute : « Queuejumper » qui égratigne les politiciens qui se croient meilleurs que les autres et au-dessus des lois, et « Norman And Norma », d’un style plus classique mais pourtant bourré de clins d’œil à la Pop 80’s.
Le résultat est un surprenant mais surtout un détonant mélange du Divine Comedy que l’on a toujours connu et d’un bidouilleur électronique que l’on ne soupçonnait pas en lui. On entre dans le vif du sujet sur « Infernal Machines » qui entame le quart d’heure vraiment électronique de l’album, s’amusant de ces nouveaux outils tout en profitant de l’occasion pour se poser des questions sur la course effrénée dans laquelle s’engagent les sociétés modernes et le poids de cette compétition sur nos vies (une réflexion au son du délicieusement rétro sur « Now you’ll never work in this town again »). « Psychological Evaluation » est une fantaisie drôle et très Kraftwerkienne dans laquelle Neil Hannon s’entretient avec un ordinateur. Autre morceau fantasque vers la fin : « Philip and Steve’s Furniture Removal Company » est construit sur l’idée d’un sitcom dans lequel les maître du minimalisme Steve Reich et Philip Glass s’occuperaient d’une entreprise de déménagement !
A vrai dire, même en changeant sa formule et en laissant son orchestre de côté, Neil Hannon ne ressemble à rien d’autre qu’à lui-même. Après le minimaliste « The Synthesiser Service Centre Super Summer Sale » il enchaîne sur un titre accompagné d’une guitare groovy et de chœurs Soul, « The Life and Soul of the Party ». Et de bout en bout ses textes sont savoureux. Le dernier tiers de l’album renoue avec des arrangements plus familiers, sur « I’m A Stranger Here », puis le très bon (et sombre comme son titre l’indique) « Dark Days Are Here Again ». Puis il enquête sur la disparition de Billy Bird sur « Opportunity’ Knox ». On retiendra surtout les paroles du magnifique final « When the Working Day Is Done » qui rappelle beaucoup les titres de « Fin de Siècle » et nous conte le quotidien d’un travailleur désabusé dans lequel beaucoup d’entre nous pourraient se reconnaître.
Sur « Office Politics » The Divine Comedy fait le grand huit. Face à un tel fourmillement d’idées savamment exploitées, les quelques inquiétudes qui précédèrent l’arrivée de cet album sont bien vite oubliées. Une prise de risques bénéfique qui s’avère de très bon augure pour la suite de la longue carrière de l’inimitable dandy Irlandais.
Pour plus d’infos:
Chroniques:
Foreverland (2016)
Bang Goes The Knighthood (2010)
Victory For The Comic Muse (2006)
Absent Friends (2004)
Regeneration (2001)
The Duckwoth Lewis Method – Sticky Wickets (2013)
Les Folies Bergère – Paris – mardi 24 janvier 2017 : galerie photos
[Pias Nites] – La Maroquinerie – Paris – Lundi 12 septembre 2016 : galerie photos
Voir la galerie photos du concert à la Gaîté Lyrique, le vendredi 15 avril 2016
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