1. Andrew
2. Manderley
3. October in May
4. Where does it lead
5. Balancing my head
6. Wasted time
7. The waltz
8. Feeling insecure
9. Unsure
10. Dear
11. Wishing I could taste
Date de sortie : 23 février 2006 / Label : Dièse, Summertime & Hérissons / Pays d’origine : France |
Il aura suffi d’un titre en janvier dernier, sur la compilation CQFD des Inrocks, pour révéler au grand jour toute la finesse de Diving With Andy. ‘Manderley’, une subtile ballade qui nous offrait déjà en 3 minutes 40 un bel aperçu des qualités du groupe. Si la beauté du titre, qui a séduit (parmi tant d’autres) Bernard Lenoir, notre animateur radio préféré, n’a pourtant pas suffit pour que le groupe remporte les suffrages du concours (ah, les ‘voix’ des lecteurs des Inrocks sont impénétrables), Diving With Andy se sera néanmoins offert un bel auditoire à la veille de la sortie de leur premier album éponyme.
Le groupe est né en 2003, suite à la rencontre de Juliette Paquereau (auteur /chanteuse, installée à Londres) et Rémy Galichet (pianiste / compositeur / arrangeur) dont les goûts musicaux en commun (Stina Nordenstam, Blonde Redhead, Cat Power, The Notwist, Suzanne Vega…) les pousseront vite à démarrer l’aventure Diving With Andy, avant d’être vite rejoints par Julien Perraudeau (guitariste / bassiste / batteur et ingénieur du son) avec lequel ils enregistrent deux premiers titres, ‘Manderley’ et ‘Where Does It Lead ?’.
Encouragé par ses pairs (Benjamin Biolay, Yvan Cassar, Stuart Bruce, Marie Jeanne Serero, Patrick Sigwalt, Pascal Besnard…), le trio enregistre en 2004 à Bruxelles son premier album. On imagine donc qu’ils doivent commencer à attendre avec impatience la sortie du disque depuis le temps que celui-ci a été enregistré. Une attente qu’on leur prédit sans craintes, car cette œuvre recèle d’un charme suffisamment intemporel pour ne pas souffrir d’un soudain changement de mode. Certes, le groupe a pour lui la qualité du jeu, de la composition solide et des arrangements de Rémy et Julien, tous deux sortis du CNSM (Conservatoire National Supérieur de Musique), d’où la touche classique omniprésente de bout en bout qui sait pourtant se montrer discrète derrière l’esprit pop de l’album.
Mais l’élément clé de Diving With Andy est sans aucun doute la voix de Juliette, qui nous expose tout un panel d’émotions au fil des chansons. Une voix tantôt nonchalante, tantôt très émouvante (notamment sur ‘Unsure’, le point culminant de l’album, un titre envoûtant, et beau à pleurer, sur lequel le timbre de Juliette se marie à ravir à l’ensemble de cordes classiques). Un chant dont l’intonation n’est pas sans nous rappeler Cat Power sur ‘October In May’, mais qui sait s’adapter aux variations plus jazzy proches d’une Fiona Apple (Where Does It Lead’). A noter, la participation sur ‘Wasted Time’ de Xavier Boyer, le chanteur de Tahiti 80, dont la voix également facilement reconnaissable ferait justement presque passer ce titre pour l’une des ballades sucrées du groupe Rouennais.
Avec cette première œuvre inspirée et teintée de poésie, Diving With Andy fait non seulement preuve d’un grand talent, mais s’ouvre également une belle route, que nous emprunterons avec plaisir à l’avenir. Un petit bijou de finesse et d’émotion.
Titres conseillés : Andrew, Manderley, Wasted Time, Unsure, Dear.
A noter : Le disque sera en vente à partir du 23 février 2006.