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Date de sortie : 8 avril 2014 / Label : Matador Records – City Slang / Pays d’origine : Etats-Unis

EMA, ce n’était pas qu’un joli petit buzz qui avait traversé l’année 2011. Avec ‘Past Life Martyred Saints’ la californienne nous avait suffisamment marqués de manière durable pour que l’on attende ce nouvel album avec beaucoup d’impatience. Précédé par un single plutôt énergique intitulé ‘Satellites’, ‘The Future’s Void’ vient vite nous démontrer qu’elle a su vite et bien évoluer depuis son premier album, car c’est certainement l’un des disques les plus excitants de ce début de printemps.

La saturation est devenue la règle. C’est la première impression qui se dégage de l’écoute de ce disque parfois difficile, souvent torturé, qui ne se caractérise pourtant pas uniquement par cet équilibre fragile entre Folk et Grunge, mais aussi par une approche plus électronique sur des titres tels que ‘Smoulder’ ou ‘Solace’, toutes proportions gardées.

S’il st évident que le nouvel album de Erika M. Anderson, aka EMA, a gagné en intensité grâce a une production plus poussée, ce serait une erreur de croire que l’emballage a pris le dessus sur le contenu. De ce point de vue ‘The Future’s Void’ remplit allègrement toutes les attentes que l’on pouvait avoir, grâce a un songwriting globalement encore plus mordant, notamment le très ironique ‘So Blonde’ aux textes aussi habiles que l’énergie déployée par EMA à interpréter cette chanson.

Elle visite ensuite d’autres sphères moins Rock dans leur instrumentation mais probablement tout autant dans leur exécution, comme ‘Smoulder’ sur lequel on pourrait trouver une certaine parenté avec les atmosphères hantées de Trent Treznor avec Nine Inch Nails, une impression confirmée par la noirceur des rythmes tribaux de ‘Neuromancer’.

Mais EMA ne perd pas pour autant en route cette capacité à nous offrir des chansons aussi simples qu’envoûtantes, à savoir le bien plus Folk ‘When She Comes’ ou encore la complainte au piano ‘100 Years’ qui ressemble étrangement a Bat For Lashes. C’est certainement grâce a la grande variété des titres présentés ici qu’EMA tire son épingle du jeu. Voici un deuxième album sur lequel elle nous démontre enfin toute l’étendue de ce talent dont elle nous avait déjà donné un bel aperçu il y a trois ans. Un disque moderne et percutant, celui d’une artiste qui est désormais là pour durer.

Titres conseillés : a peu près tous!

Pour plus d’infos:

Lire la chronique de ‘Past Life, Martyred Saints’ (2011)
Lire l’interview d’EMA, Paris, le 7 novembre 2011

Galerie photos du concert au Festival des Inrocks – L’Olympia, Paris, 7//11/2011

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