1. Pleasure
2. I Wish I Didn’t Miss You
3. Get Not High, Get Not Low
4. Lost Dreams
5. Any Party
6. A Man Is Not His Song
7. The Wind
8. Century
9. Baby Be Simple
10. I’m Not Running Away
11. Young Up
Date de sortie : 28 avril 2017 / Label : Polydor – Universal / Pays d’origine : Canada |
Après avoir enchaîné des albums au succès critique et commercial aussi grand les uns que les autres, Feist a pris son temps avant de revenir. Six années se sont déjà écoulées depuis « Metals », le temps de laisser un peu retomber toute la pression liée à l’engouement sans pareil que suscite chacun de ses disques. Il faut dire que rien ne prédestinait vraiment Feist à devenir la star internationale qu’elle est aujourd’hui, après avoir commencé dans des groupes de Punk ou participé aux albums de Broken Social Scene, son parcours est celui d’une enfant de la scène Indé. Mais sa carrière a pris un tournant avec le tube « Mushaboom » sur l’album « Let It Die » en 2004, son premier grand succès, avant de s’installer définitivement avec le succès énorme l’explosion mondiale de son album « The Reminder » en 2007 et du tube « 1,2,3,4 ».
« Metals » était déjà une réaction à toute cette folie. Plus posé et sauvage à la fois, ce disque allait puiser dans des racines plus Folk. Aujourd’hui Feist n’a pas l’intention de délaisser cette approche épurée et séduisante : « Pleasure » est un disque à double facette, entre ses chansons très directes comme celle qui donne son nom à ce disque, et une grande majorité de titres délicats, acoustiques, qui prennent leur temps avant de révéler tous leurs charmes. Les deux titres qui suivent « Pleasure », « I Wish I Didn’t Miss You » et « Get Not High, Get Not Low » sont d’ailleurs très posés et c’est surtout sur la voix délicate de Leslie Feist que repose leur force. On a d’abord l’impression que l’ensemble de l’album va évoluer ainsi, mais les surprises arrivent en fait à tout moment, sans prévenir, comme le charmant « A Man Is Not His Song » aux chœurs teintés de Soul qui laissent la place à un étonnant final dans un style Metal ! Vers la fin de l’album, elle revisite des territoires plus Pop Rock, notamment sur le très incisif « Century » à la fin duquel arrive Jarvis Cocker avec sa prose habitée (qu’il a si bien exploitée récemment avec Chilly Gonzales).
« Pleasure » est un disque relativement long : 53 minutes, durant lesquelles la chanteuse Canadienne renoue avec les éléments qui ont déjà forgé sa réputation : sa voix chaude et touchante, la production de Renaud Letang, son équilibre fragile entre les changements de tempo et de genres musicaux, le tout admirablement bien construit. C’est tout cela la force de Feist : elle nous accueille en territoire familier mais continue pourtant à nous surprendre pour ne ressembler au final qu’à elle-même. Un modèle de finesse.
Pour plus d’infos :
Chroniques:
« Metals » (2011)
« Th Reminder » (2007)
http://www.listentofeist.com/
http://www.facebook.com/feist
https://twitter.com/feistmusic
Vous aimerez aussi…