1. World’s Strongest Man
2. Deep Pockets
3. Walk The Walk
4. Shit (I’ve Done It Again)
5. Slow Motion Life
6. Wounded Egos
7. Oxygen Mask
8. In Waves
9. The Oaks
10. Vanishing Act
11. Weird Dreams
Date de sortie : 4 mai 2018 / Label : Caroline Records / Pays d’origine : Angleterre |
Une carrière en solo, ça ne se construit pas en un jour, surtout après avoir été le leader d’un groupe majeur du Rock britannique pendant plus de 17 ans. Gaz Coombes l’a bien compris, et il s’était lancé sans prétention voilà déjà 6 ans avec « Here Come The Bombs », un premier disque qui fourmillait d’idées prometteuses mais pas encore toutes totalement maîtrisées. C’est en 2014 avec « Matador » qu’il concrétisa réellement toutes ses aspirations, avec un succès critique à la clé entièrement mérité et une nomination au Mercury Prize. Gaz Coombes avait pris son envol, tout en conservant son indépendance, notamment celle de faire ses albums à la maison, dans son propre studio, à son rythme.
Il n’a rien changé de ce procédé avec « World’s Strongest Man », mais on sent qu’il a dû prendre beaucoup de plaisir à expérimenter, à bidouiller, à essayer mille choses différentes pour obtenir un résultat aventureux mais toujours fidèle au sens de la mélodie auquel il nous a toujours habitués. Après la pochette en noir et blanc de « Matador », les couleurs vives de celle de son nouvel album expriment une envie d’aller de l’avant et de revisiter la Pop à sa manière.
Les guitares feront toujours parties de son univers, mais au lieu d’être omniprésentes comme dans le passé, elles sont maintenant au service d’un musique plus cérébrale et consciente de l’époque actuelle. Si certains titres comme « Slow Motion Life » expriment une certaine forme de nostalgie, celle-ci ne fait jamais référence à la gloire d’antan. Hormis le riff qui ouvre l’album, le direct « Deep Pockets », « In Waves » ou « Vanishing Act », la plupart des compositions son marquées par leurs nuances. Fort de sa liberté artistique, Gaz Coombes joue avec les textures sonores et semble autant à l’aise lorsqu’il décide de donner à ses chanson un ton Funky sur « Walk The Walk » qu’électronique à la façon de Air sur « Shit (I’ve Done It Again) ».
Mais au-delà des styles, il est d’abord et avant tout un mélodiste rare, capable d’insuffler à ses composition bricolées une bonne dose d’émotion, notamment sur « Wounded Egos ». « World Strongest Man » est indéniablement l’œuvre d’un homme fort, mais c’est aussi celle de tous les possibles et l’aventure en solo de Gaz Coombes semble être bien plus à l’orée de nouvelles surprises formidables qu’à son crépuscule.
Pour plus d’infos:
Chroniques :
Matador (2015)
Here Come The Bombs (2012)
Lire l’interview de Gaz Coombes, le 17 décembre 2014
Chroniques de Supergrass :
Diamond Hoo Ha (2008)
Road To Rouen (2005)
Life On Other Planets (2002)
I Should Coco (1995)
Supergrass, l’Olympia, Paris, mardi 8 avril 2003
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