1. Intro
2. Last Living Souls
3. Kids With Guns
4. O Green World
5. Dirty Harry
6. Feel Good Inc.
7. El Mañana
8. Every Planet We Reach Is Dead
9. November Has Come
10. All Alone
11. White Light
12. Dare
13. Fire Coming Out Of The Monkey’s Head
14. Don’t Get Lost In Heaven
15. Demon Days
Date de sortie : 11 mai 2005 / Label : Parlophone – EMI / Pays d’origine : Angleterre |
Au début, lors de la sortie de l’éponyme ‘Gorillaz’ en 2001, nous, fans de rock, se serions presque sentis coupables de se laisser séduire par Gorillaz. Surtout pour les vieux fans purs et durs de Blur (dont je fais partie) qui attendaient désespérément un retour du groupe au devant de la scène. Carton planétaire avec le tube ‘Clint Eastwood’, le groupe avait plus d’un atout pour séduire le grand public, et c’est à cet instant que l’on découvrit également que la voix qui se cachait derrière le personnage du clip était celle de Damon Albarn. Aujourd’hui nos quatre héros virtuels (2D, Murdoc, Noodle et Russell) illustrent fièrement la pochette du nouvel album.
Trois années (et un come back de Blur) se sont écoulées, mais Gorillaz est resté. Le ‘second’ projet du leader de Blur a pris une telle ampleur qu’il méritait effectivement une suite. Et l’on pourrait presque aujourd’hui dire ‘Damon Days’ (même si le jeu de mot est un peu facile) tant l’artiste est sur tous les fronts, de la pop, du trip – hop, mais aussi des musiques du monde, notamment africaines (Mali Music). Demon Days confirme aujourd’hui tout le bien que l’on a pensé sur le groupe à ses débuts, sans avoir aujourd’hui à classer ce groupe virtuel de ‘side project’.
Après une courte intro qui nous replonge dans le monde de Gorillaz, c’est parti pour un voyage musical palpitant de trois quarts d’heure. Le second titre, ‘Last Living Souls’ reprend un peu les artifices de ‘Re-Hash’ qui ouvrait le premier album, avec la voix de Damon Albarn qui, cette fois-ci, ne nous prend plus par surprise. On sent cependant très bien combien ses divers projets s’entrecroisent, des titres tels que ‘O Green World’ ou ‘November Has Come’ n’étant pas si éloignés du superbe ‘Think Tank’ de Blur.
Mais ce n’est pas cette fois-ci Damon qui interprète le premier single issu de l’album, ‘Feel Good Inc’, un titre au chant rap sorti au bon moment et qui à coup sûr va se balader un bon moment sur les ondes des radios estivales. Damon reprend les choses en main sur ‘El Mañana’ et sa guitare rythmique hispanisante. Quel que soit le style des titres présentés, l’album étonne par sa richesse, ses arrangements, et sa diversité affichée qui marie élégamment les styles (beaucoup de styles ! Du rock, du rap, de la danse, du gospel, un poil de traditionnel, des violons, des cuivres…) sans jamais tomber dans la facilité.
Nul doute que Gorillaz va une fois encore rafler la mise, mais à l’écoute de ‘Demon Days’ on sent que ce succès n’a rien d’usurpé, c’est même plutôt rassurant de voir un groupe signé chez une major sortir un opus d’une telle liberté artistique. L’album ‘branché’ de l’année.
Titres conseillés : Last Living Souls, O Green World, Dirty Harry, Feel Good Inc, November Has Come, Don’t Get Lost In Heaven, Demon Days