1. Next Exit
2. Evil
3. Narc
4. Take You On A Cruise
5. Slow Hands
6. Not Even Jail
7. Public Pervert
8. C’Mere
9. Length Of Love
10. A Time To Be So Small
Date de sortie : 27 septembre 2004 / Label : Matador Records – Labels – Beggars / Pays d’origine : Etats-Unis |
Il y a deux ans, Interpol était arrivé tel un cheveu sur la soupe au beau milieu de la scène rock internationale avec un premier album, Turn On The Bright Lights, aux sonorités résolument inspirées par leurs illustres prédécesseurs des années 80 et, plus en particulier, Joy Division.
Aujourd’hui l’heure était donc venue pour les New-yorkais d’aborder le cap difficile du deuxième album. Il faut bien avouer que tout le monde les attendait au tournant, notamment afin de savoir si le succès si soudain du premier album n’était qu’un hasard. Eh bien ce n’est pas le cas. Le groupe, sans se renouveler réellement pour autant, parvient avec son nouvel opus, ‘Antics’, à confirmer son statut de membre incontournable de la scène rock actuelle. Si ‘Turn On The Bright Lights’ se distinguait par son atmosphère, le charme d’Antics se trouve probablement ailleurs. Il semble que les américains aient ici bien plus coupé la ‘reverb’ de leurs amplis pour aborder une musique plus directe, bien que dans le même style que leurs premières compositions.
Le titre d’introduction du disque, Next Exit, n’est pourtant pas représentatif de cette œuvre. Peut-être pas le morceau idéal pour ouvrir l’album par ailleurs, un peu trop linéaire. Mais on peut néanmoins tout de suite ressentir le travail effectué, notamment sur la voix du chanteur Paul Banks. Puis arrive l’excellent ‘Evil’, et ça y est, c’est reparti. Du pur bonheur, le ton est noir mais accrocheur, tout comme sur ‘Narc’, avec son superbe break en contretemps puis ‘Take You On A Cruise’, au charme planant, proche d’un ‘Sella Was A Diver’. Bien que ‘Slow Hands’ soit le premier single issu de l’album, ce n’est cependant pas le titre le plus intéressant, avec son introduction qui rappelle étrangement Franz Ferdinand (mais la comparaison s’arrête là). Et puis c’est reparti : les inquiétants et puissants ‘Not Even Jail’ et ‘Public Pervert’. C’Mere est quand à lui l’un des titres les plus ‘joyeux’ du disque. Antics s’essouffle néanmoins un peu sur la fin, avec un correct ‘Length Of Love’, mais un bien plus long titre de fermeture, ‘A Time To Be So Small’.
Au final Interpol confirme avec cet album en grande partie les espoirs portés en eux. Même s’ils n’arrivent pas à surpasser leur grandiose premier album, les New-yorkais nous offrent une fois de plus une œuvre solide, qui, comme pour leur disque précédent, serait trop simple à apprécier dès la première écoute, mais sans aucun doute aussi aboutie, et qui permettra (le phénomène a déjà commencé …) au groupe d’augmenter en masse le nombre de ses fans à travers le monde et particulièrement en Europe, où le public est bien plus friand de cette musique influencée par les grandes heures de la New Wave anglaise.
Titres conseillés : Evil, Narc, Take You On A Cruise, Slow Hands, Not Even Jail, Public Pervert, C’Mere
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