1. Wish You Could See Me Now
2. Sorry Is Gone
3. Meadow
4. Maybe Whatever
5. Soaked Through
6. Safe 2 Connect 2
7. Bum Me Out
8. WTF
9. Offa My Hands
10. World Won’t Stop
11. Too Much Terrible
Date de sortie : 29 septembre 2017 / Label : ATO Records – Pias / Pays d’origine : Etats-Unis |
Depuis 2011 et son délicieux second album “Tell Me”, Jessica Lea Mayfield s’est imposée en figure de proue de la musique Country Folk alternative américaine. Peut-être moins connue en Europe que ses consœurs Sharon Van Etten, Laura Veirs ou Laura Gibson, cette native de Kent dans l’Ohio nous a pourtant offert jusqu’ici une discographie parfaite, avec un bel album de reprises d’Elliott Smith en 2015, « Seth Avett and Jessica Lea Mayfield Sing Elliott Smith » mais aussi son départ de l’Americana l’année précédente sur « Make My Head Sing », un disque sur lequel elle effectuait un virage carrément Grunge.
Aujourd’hui ce son de guitare saturé est toujours d’actualité dans la musique de Jessica Lea Mayfield, tout en revenant à un style musical plus ancré dans les racines profondes de l’Amérique. « Sorry is Gone » est d’abord et avant tout un album très personnel, marqué par une rupture amoureuse, l’une des meilleures sources d’inspiration pour nombre d’artistes, et c’est un thème qui convient bien au ton plaintif du chant de l’américaine, notamment sur le titre qui donne son nom à l’album. On ressent parfois une certaine rancœur dans son propos, notamment lorsqu’elle s’exclame sur cette même chanson :
« It’s nice to have a guy around
For lifting heavy things and opening jars
Should we really let them in on the beds?
Chain ’em to a little house outside »
Ce nouvel album s’inscrit donc sous un signe très personnel, elle nous expose à la fois une certaine forme de libération sur « Wish You Could See Me Now » qui laisse deviner une violence vécue (« If everyone talked about it / No one would be ashamed […] I’m a good girl now […] I wish you could see me now […] »). L’album prend alors une forme cathartique pour son auteure, libérée d’un passé amoureux douloureux. Et musicalement cette fausse nonchalance avec laquelle elle aborde ses chansons offre un écrin parfait à son propos, avec le très sombre « Maybe Whatever », ou le plus Folk « Safe 2 Connect 2 » sur lequel elle nous confie également ses peurs.
Les 11 titres ont été enregistrés aux studios Water Music et Electric Lady avec le producteur John Agnello (Kurt Vile, Sonic Youth, Dinosaur Jr.). L’album comprend également de nombreux invités de marque, dont Seth Avett en backing vocals et aux claviers, le batteur Steve Shelley (Sonic Youth, Sun Kill Moon), le bassiste Emil Amos (Grails, Holy Sons) et le guitariste Cameron Deyell (Sia, Streets of Laredo.) Avec une production supplémentaire de Patrick Damphier (The Mynabirds).
Aujourd’hui on ne peut plus vraiment résumer la musique de Jessica Lea Mayfield à l’Americana, son goût pour la distorsion la rapproche désormais plus d’une Waxahatchee que d’une Laura Veirs. Mais d’un bout à l’autre de son œuvre elle en conserve l’esprit, avec en prime des textes aussi inspirés que désabusés ou ironiques sur la vie, l’amour, les hommes. Ce côté très intime fait de « Sorry is Gone » son album le plus convaincant émotionnellement, un disque de singer songwriter, avec en prime des riffs de guitares qui l’empêchent dans sombrer dans les pièges des sempiternelles complaintes Folk.
Pour plus d’infos :
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