Date de sortie : 22 mars 2013 / Label : Universal Music / Pays d’origine : Pays-Bas

Laura Jansen est un artiste mi-américaine, mi-hollandaise qui vit à Los Angeles. Son premier album intitulé ‘Bells’ est sorti en 2009 aux Pays-Bas où il s’est très bien vendu, notamment grâce à une reprise des Kings Of Leon, ‘Use Somebody’. Mais ‘Elba’ est son premier album bénéficiant d’une sortie française. Comme son nom peut laisser le supposer, il s’inspire de l’exil de Napoléon sur l’île d’Elbe. C’est en fait un parallèle avec son propre vécu, étant une chanteuse à la double nationalité qui passe de plus beaucoup de temps sur la route en tant que musicienne.

Musicalement parlant, Laura Jansen nous délivre une Pop délicate tournant autour de son jeu de piano. Une musique qui peut paraître un peu lisse au premier abord, bien que le single ‘Queen Of Elba’ avait particulièrement attiré d’emblée notre attention grâce à son refrain mordant, ses chœurs bien maîtrisés et son ambiance inspirée des années 80, surtout d’un point de vue basse / section rythmique. On sent rapidement à l’écoute de ce disque que cette époque a particulièrement marqué Laura Jansen, car on retrouve cette même atmosphère dans plusieurs titres tels que ‘Light Hits The Room’, mais aussi dans sa reprise très réussie de ‘Smalltown (Come Home)’… de Bronski Beat !

Mais au-delà de ses influences, c’est par ses qualités vocales que Laura Jansen parvient à tirer son épingle du jeu et faire décoller cette Pop qui aurait facilement pu sombrer sous sa grosse production. Elle fait des merveilles avec son chant sur l’épique refrain de ‘Little Things (You)’. Elle sait aussi tout simplement trouver des airs qui marquent et que l’on a envie de fredonner avec elle, notamment toute la partie finale de ‘Paper Boats’ qui est particulièrement entraînante.

Elle sait également bien s’entourer avec des artistes qui ont un certain crédit, à savoir Ed Harcourt qui chante en duo avec elle ‘A Call To Arms’’ puis Tom Chaplin de Keane sur ‘Same Heart’. Jonglant entre les morceaux où le piano est roi (‘Pretty Me’) et quelques fantaisies plus Electro Pop (‘The Lighthouse’, ‘Golden’), Laura Jansen parvient peu à peu à faire tomber les doutes autour de sa musique, en imposant son authenticité et ses qualités de chanteuse plutôt que de se reposer uniquement sur une production très propre et ‘radio-friendly’. Des radios qui seraient d’ailleurs bien inspirées de propulser cette dernière dans les charts pour redorer un peu le blason d’une Pop internationale cruellement en manque d’authenticité, justement.