1. Soothing
2. The Valley
3. Wild Fire
4. Don’t Pass Me By
5. Always This Way
6. Wild Once
7. Next Time
8. Nouel
9. Nothing Not Nearly
Date de sortie : 10 mars 2017 / Label : More Alarming Records – Pias / Pays d’origine : Royaume-Uni |
D’un album à l’autre, Laura Marling a pris l’habitude de prendre ses auditeurs à contrepied. Tantôt purement Folk sur « Once I Was An Eagle », tantôt Jazzy sur « A Creature I Don’t Know », ou un peu plus Rock sur l’excellent « Short Movie », chacun de ses disques a sa propre identité. Le seul élément invariable de sa musique, c’est sa féminité qui est aujourd’hui au centre de son nouvel album, « Semper Femina ». Un album qui célèbre la féminité et revendiqué comme tel. Elle explique d’ailleurs à ce sujet qu’elle a commencé l’écriture de « Semper Femina » en imaginant un homme en train d’écrire à propos d’une femme, puis elle s’est dit ‘ce n’est pas un homme, c’est moi’. « Je n’ai pas besoin de faire semblant qu’il s’agisse d’un homme pour justifier l’intimité, le regard ou les émotions que je porte sur les femmes. Il s’agit de moi portant un regard spécifiquement sur les femmes et ressentant une grande empathie à leur égard, et, par conséquent, à mon égard aussi. » ajoute-t-elle.
Le titre du sixième album studio de Laura Marling provient de l’Enéide de Virgile, et plus précisément du livre 4, où la phrase du titre est accompagnée de deux adjectifs : « varium et mutabile semper femina », traduit par Robert Fitzgerald comme « La femme est la chose qui change toujours, se déplaçant comme le vent. » Marling, cependant, le décrit comme « la femme, cette être toujours inconstant et changeant. » Semper Femina est d’ailleurs tatoué sur sa cuisse depuis ses 21 ans.
Ce dernier détail en dit long sur le degré d’implication personnel et sentimental de l’artiste sur cet album, comme sur les précédents. Et à la seule description du propos, on peut déjà deviner cette œuvre comme étant posée, sensible, éminemment personnelle et c’est exactement ce qu’elle est dans son jeu et son interprétation une fois de plus particulièrement délicate, notamment sur le titre d’introduction « Shooting ».
Pour « Semper Femina », enregistré fin 2015 à Los Angeles, et produit aux côtés du musicien et producteur Blake Mills (Alabama Shakes, Jim James) Laura Marling retourne sur des territoires plus Folk et acoustiques, qu’elle n’avait pas délaissés mais auxquels elle avait préféré un côté parfois plus électrique sur « Short Movie ». Mais quelle que soit son approche le charme reste entier. Les 9 titres se succèdent avec beaucoup de délicatesse, de la Folk planante et mélancolique de « The Valley » et « Next Time » où l’on peut entendre des cordes de violons en arrière-plan, aux accents plus Soul de « Wildfire », la guitare électrique se faisant seulement entendre sur le tout aussi posé « Don’t Pass Me By » puis le Blues Rock final de « Nothing Not Nearly ».
« Semper Femina » est un album globalement calme mais tellement réfléchi et abouti musicalement qu’il ne fait pas défaut à la règle à laquelle nous a désormais habitués l’Anglaise. Voici un nouveau sommet de Folk vibrante et follement humaine qui vient s’ajouter à une discographie impeccable et déjà bien remplie.
Pour plus d’infos :
Chroniques :
‘Short Movie’ (2015)
‘Once I Was An Eagle’ (2013)
‘A Creature I Don’t Know’ (2011)
‘I Speak because I Can’ (2010)
Le Trabendo – Paris, dimanche 10 mai 2015 : galerie photos
Voir la galerie photos de Laura Marling à la Cigale, le lundi 27 avril 2009
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