1. Fire Snakes
2. Galaxies
3. Secret Someones
4. Magnetized
5. Parisian Dream
6. Rialto
7. Through The Glow
8. Cool Water
9. Spelunking
10. Black Gold Blues
11. Where Granity Is Dead
12. Lake Swimming
13. Magnetized Phone Call
Date de sortie : 23 août 2005 / Label : Nonesuch Records / Pays d’origine : Etats-Unis |
Avec son look d’anti-star, affublée d’une casquette et d’une paire de baskets, Laura Veirs, aujourd’hui âgée de 28 ans, a su s’imposer avec 5 albums en 6 ans comme l’une des références de la nouvelle scène folk américaine.
C’est au Colorado qu’elle a grandi, avant de partir voyager, notamment en Asie à deux reprises, afin d’étudier les langues (le Chinois) et la géologie. Ce n’est qu’à l’âge de 19 ans qu’elle commença à jouer de la guitare, alors qu’elle étudiait au Carleton College, dans le Minnesota. Puis elle s’intéressa alors aux groupes de rock (Sonic Youth, Bikini Kill) et fit ses débuts dans un groupe punk. Ce fut probablement l’un des éléments déclencheurs de sa carrière, elle abandonna presque à l’époque ses études, alors qu’on la destinait déjà à une brillante carrière d’interprète en Chinois, diplomate ou géologue (!!!). Et c’est justement lors d’un séjour avec ses collègues géologues, dans un désert au nord ouest de la Chine, que Laura Veirs commença véritablement à écrire : “The desert was called the Takalamakan, which in the local language meant ‘you can get in but you can never get out” confie-t-elle. “That’s how I feel about songwriting now. I’ve started and I’ll never be able to stop.” Et elle a bien fait…
Après son retour Laura s’installe à Seattle et enregistre une première démo acoustique afin d’auditionner pour le Bumbershoot Festival. Elle fut retenue, et pour bien d’autres concerts ensuite…pour lesquels elle décide d’enregistrer un premier album sur DAT afin de le vendre après ses prestations. Ainsi débute la discographie de Laura Veirs, avec un premier opus enregistré en 3 heures ! L’année suivante sort ‘The Trumphs and Travails of Orphan Mae’, chronique de la vie et des déboires d’une jeune américaine anonyme, également autoproduit. En 2002 ‘Troubled By The Fire’, son troisième album voit le jour. Et là c’est le déclic, le succès critique, ce qui permettra au disque de sortir en Europe et en Australie en 2003…année précédant la sortie de ‘Carbon Glacier’, œuvre noire et poétique, son avant-dernier album et plus gros succès à ce jour.
Year Of Meteors sort en 2005, et la lumière succède à l’obscurité, avec une pochette radicalement différente, bien plus chatoyante, avec pour la première fois la photo de Laura Veirs en couverture. Pour moi, c’est ici que commence l’aventure. Une première écoute, qui éblouit par tant de beauté, qui pousse à repasser cette œuvre folk subtile en boucle. Laura confie à ce sujet que ce ‘Year Of Meteors’ se détache de ses précédentes œuvres du fait qu’il s’agit de son premier véritable disque de groupe, un ‘Road Record’, composé sur la route lors de la tournée 2004. Un groupe toujours discret derrière le style désormais affirmé de la chanteuse.
On se laisse porter par cette vague de poésie dès l’introduction, ‘Fire Snakes’, dont le final avec ses violons / violoncelles laisse rêveur. Puis arrive ‘Galaxies’, le premier single, légèrement plus ‘crunchy’ : imparable. Et tout s’enchaînera ainsi jusqu’à la fin, rien à redire. C’est beau à en pleurer. Même les titres au premier abord plus lents prennent de l’ampleur grâce à la voix de Laura, ou aux arrangement parfois si simples (des chœurs – sur Magnetized – une nappe de claviers) mais si bien trouvés.
On revient finalement aux origines de Laura, presque un album ‘de géologue’, sur lequel la nature et ses éléments prennent une place importante, du titre du disque (Year Of Meteors) aux chansons (‘Cool Water’, ‘Lake Swimming’…). Nous levons ainsi tous les yeux vers la galaxie de Laura Veirs, une étoile filante, envoûtante, poétique et magnifique.
Titres conseillés : Fire Snakes, Galaxies, Secret Someones, Magnetized, Rialto, Black Gold Blues, Where Gravity Is Dead, Lake Swimming