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Date de sortie : 9 octobre 2015 / Label : Dew Process / Pays d’origine : Australie

Little May, c’est le nouveau visage de l’Indie Folk australienne incarnée par Liz Drummond, Hannah Field et Annie Hamilton, un trio originaire de Sydney qui avait déjà sorti l’an dernier un premier EP prometteur. De ce premier essai on ne retrouve que deux titres sur leur album, ‘en bonus digital’, ‘Hide’ (qu’il fallait de toute évidence absolument garder) et le très Folk et captivant ‘Boardwalks’; le bon côté de la chose étant bien évidemment que le trio revient avec 11 nouvelles chansons toutes fraîches.

C’aurait pu être un groupe de Pop Folk parmi tant d’autres, mais certains ont su déceler très tôt leur talent. Elles ont fait leurs armes en accompagnant les tournées de Haim, Lorde ou Cloud Control. Et ultime gage de qualité, c’est Aaron Dessner de The National qui a produit cet album, charmé par les premières compositions du trio. Avouons qu’il n’est pas le seul à s’être laissé envoûter par leur musique. S’il apporte certainement son savoir-faire dans la qualité et la subtilité des arrangements, les compositions de Little May qui pourraient à première vue se laisser écouter facilement d’une oreille distraite ne doivent rien à personne et ont très vite su capter notre intérêt. Il y a tout d’abord le très réussi ‘Home’, l’un des titres les plus enjoués de l’album au refrain très efficace, mais aussi les mélodies au piano de ‘Oh My My’, une chanson sur laquelle le groupe évolue dans une atmosphère en apparence plus planante, un peu à la manière d’une Lana Del Rey, mais qui s’avère en fin de compte plutôt directe sur son refrain. Dailleurs, la plupart des refrains sont tout simplement magiques et poignants, de ‘Seven Hours’ à ‘Sold’ et surtout ‘Hide’.

Cette instantanéité est probablement l’atout principal de cet album particulièrement harmonieux et nous rappelle un peu celui des anglaises de The Staves sorti plus tôt cette année, notamment sur des titres tels que ‘Sold’ où les voix se marient à merveille ou ‘Bow & Arrow’ pour son côté plus Folk. Il trouve effectivement souvent le juste équilibre entre le chant et les instruments, jouant ainsi constamment sur la corde sensible de l’auditeur (sur ‘The Shine is Brighter at Night’ ou ‘Sinks’ qui bénéficie d’un final plus ‘Rock’). Et au milieu de tout cela, un beau moment de bravoure Indie Rock intitulé ‘Remind Me’, qui laisse entrevoir d’autres perspectives pour ce trio qui a encore tout son avenir devant lui. Ce premier album plein de charme nous pousse à croire que l’on devrait encore entendre parler de Little May en 2016, car ce n’est assurément que le début d’une belle aventure.

Titres conseillés : Cicadas, Sold, Home, Oh My My, Bow & Arrow, Seven Hours, Remind Me, Hide, Boardwalks

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