1. Wide Eyes
2. Airplanes
3. Sun Hands
4. World News
5. Shape Shifter
6. Camera Talk
7. Cards & Quarters
8. Warning Sign
9. Who Knows Who Cares
10. Cubism Dream
11. Stranger Things
12. Sticky Thread
Date de sortie : 22 février 2010 / Label : Infectious Records / Pays d’origine : Etats-Unis |
Il était grand temps de parler de cet album sorti en début d’année et à côté duquel nous avions bien failli passer. Local Natives est un groupe originaire de Los Angeles, mais bien qu’ils soient californiens leur musique se rapproche pourtant plus de celle des formations de l’autre côte américaine, à New York, là où sont nés Grizzly Bear, Sonic Youth, Vampire Weekend, Liars, Blonde Redhead, autant de groupes qui ont une image plus intello ou décalée.
C’est pourtant bien de la Pop que nous proposent les Local Natives… Et quelle Pop! ‘Gorilla Manor’ est un album bercé par des mélodies à la fois élaborées et très, très séduisantes. Amateur d’arrangements raffinés, le groupe tire sa force de l’atmosphère à la fois mélancolique et tribale qu’il parvient à créer sur la plupart de ses compositions. C’est le cas du titre ‘Sun Hands’, un beau condensé de toutes leurs facettes. Si cette chanson commence très calmement, sa seconde moitié laisse la place à un étonnant break où les voix et la rythmique ne font plus qu’un, avant de laisser la place à un final toutes guitares devant.
On prend alors conscience de la diversité de leurs morceaux et de leur complexité qui n’est pas si apparente. Si l’atmosphère générale fait penser à des groupes qualifiés un peu ‘hippies’ comme Fleet Foxes, les nombreux changements au sein de leur chansons les écartent souvent de toutes ces trop embarrassantes comparaisons. C’est le cas de l’enivrant titre d’ouverture, ‘Wide Eyes’, dont chaque break est différent, qui laisse souvent rêveur et se termine par un final encore une fois retentissant. Le plus posé ‘Airplanes’ laisse quant à lui le champs libre à d’autres instruments, notamment le piano et le violon. C’est sans doute sur ‘Shape Swifter’ que le groupe met au mieux en pratique le mariage des voix, on a souvent l’impression que tout le monde chante en choeur d’un bout à l’autre de ce morceau renversant. Le refrain plus ensoleillé de ‘Camera Talk’ les rapproche un peu de Vampire Weekend, mais sans le côté irritant de leurs voisins New-Yorkais, ni ce penhant pour le Reggae, ils mettent juste leur rythmique au service d’une musique bien plus personnelle qui fait souvent mouche.
Certes, quelques passages sont un peu plus convenus, notamment le plus Soul et moins convaincant ‘Cubism Dream’ (et encore, on fait les difficiles), mais pour le reste, ce disque, qui met en valeur les envolées lyriques d’un collectif complice et inspiré, a de quoi vous faire tomber amoureux de la musique des Local Natives, pour longtemps.
Titres conseillés : Wide Eyes, Airplanes, Sun Hands, Shape Swifter, Warning Sign, Who Knows Who Cares
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