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Date de sortie : 10 avril 2012 / Label : Crammed Discs / Pays d’origine : Autriche – Espagne – Italie

On ne l’avait pas sentie venir, cette montée en puissance de Lonely Drifter Karen. Malgré son titre, « Fall Of Spring », sorti en 2010, était surtout un disque d’été, car c’est à l’occasion du concert en plein air du trio à Paris en compagnie de Nada Surf et Lily Wood & The Prick que l’on avait vraiment commencé à s’intéresser à eux, après en avoir déjà eu quelques bons échos à la sortie de ‘Grass Is Singing’ deux ans plus tôt. Et cet album regorgeait de belles trouvailles, de ‘A Roof Somewhere’ à ‘Eventually’. C’était encore une époque où le groupe affichait son goût affirmé pour le Jazz, encore plus marqué sur son 1er opus.

Apparemment, « Fall Of Spring » n’était donc que l’album transitionnel vers une musique certes plus Pop, mais toujours aussi recherchée. Non, Pop n’a ici vraiment rien d’un gros mot et ce n’est pas non plus une façon cachée de vous dire que le groupe est tombé dans la facilité. Il est plutôt tombé en état de grâce. Bien sûr, on avait envie de découvrir cette nouvelle galette, mais sans en attendre autant. L’alchimie entre les membres, parmi lesquels est venu s’ajouter Clément Marion à la guitare, pour compléter le tableau européen malgré le départ du batteur italien Giorgio Menossi (Tanja Frinta est autrichienne, le claviériste Marc Mélia espagnol et le batteur Giorgio Menossi italien), fonctionne à merveille.

Tout en essayant plus de choses, Lonely Drifter Karen nous donne donc paradoxalement l’impression d’avoir composé un album moins expérimental – hormis sa pochette – et bien plus direct. On nage donc entre une Pop légère et sucrée comme le font si bien Belle and Sebastian, Dear Reader ou Clare & The Reasons sur ‘Soul Traveler’, mais aussi parfois très 80’s, à l’image du titre ‘Comet’ avec ses arrangements plus électroniques. L’électronique est d’ailleurs un élément caractéristique de ce nouvel album très marqué par l’utilisation des claviers. Jamais envahissants, ils ornent avec subtilité les bijoux que sont ‘Three Colors Red’, ‘Eyes Of A Wolf’, le plus planant ‘Dizzy Days’ qui entre totalement dans la lignée de groupes actuels tels que Memoryhouse ou Still Corners, sur ‘Henry Distance’ ou ‘Velvet Rope’.

Ajoutez à cela le sens développé de la mélodie vocale parfaite de la part de Tanja sur le plus 70’s ‘Traffic Lights’ – et le reste – et vous obtiendrez un cocktail explosif où, certes, les influences Jazz des débuts ont un peu disparues, mais laissent la place à un ensemble de chansons particulièrement irrésistibles et envoûtantes dont les membres de Lonely Drifter Karen peuvent être fiers.

Titres conseillés : à peu près tous!

Pour plus d’infos :

Lire la chronique de ‘Fall Of Spring’ (2010)

Voir la galerie photos du concert au Festival Fnac Indétendances, Paris, samedi 31 juillet 2010

http://crammed.be/index.php?id=34&art_id=80
http://www.myspace.com/lonelydrifterkaren
http://www.facebook.com/pages/Lonely-Drifter-Karen/23421227170