1. Talk Talk Talk
2. Ageing Had Never Been His Friend
3. Turn the Radio Off
4. Used Goods
5. Busy Doing Nothing
6. Make out Fall out Make Up
7. Felt Tip
8. Spinning & Scratching
9. Turn the TV Off
10. Trying Too Hard
| Date de sortie : 24 janvier 2006 / Label : What’s Your Rupture? – Parlophone / Pays d’origine : Suède |
Décidément, cette fin d’année 2006 sera marquée sous le signe de la musique festive ! Alors qu’en France les guitares et les cuivres de la Ruda se sont enfin réveillés, les groupes à la fois rock et dansant explosent aux quatre coins de la planète : les CSS du Brésil, les Scissor Sisters des Etats-Unis, le réveil de la Britpop au Royaume-Uni avec les Long Blondes, etc… On savait déjà qu’en Suède ça bougeait pas mal, souvent dans l’excès, soit trop pop (les Cardigans) soit trop énervé (The Hives, The (International) Noise Conspiracy). Mais jusqu’ici on n’avait pas encore trouvé de groupe combinant idéalement les deux. Et dans cette catégorie, ‘Love Is All’ semble avoir le profil idéal.
‘Nine Times That Same Song’ est un album à la fois noisy et dansant, n’hésitant pas marier ses influences un peu Ska, avec des cuivres souvent présents, et un son plutôt sale, qui leur permet de mettre malgré tout leur identité Punk Rock en avant. On peut donc supposer que Love Is All soit le premier groupe de Ska-Rock Suédois ! Les influences sont néanmoins très nombreuses : outre les groupes festifs, on pense à Bis, The Go ! Team, les Sugarcubes… on y retrouve même pas mal de sonorités 60’s, pas si étrangères au style récemment ressuscité par les Pipettes, dans une version un peu plus rock et surtout plus psychédélique. Cette reverb présente un peu partout n’y est certainement pas pour rien, en particulier sur la voix de la chanteuse, Josephine. Le résultat est assez enthousiasmant, à défaut d’être réellement innovant. Un album direct, à peine plus de 30 minutes au compteur pour une dizaine de titres qui vont forcément droit à l’essentiel. Avec ses morceaux condensés d’une joie communicative (‘Used Goods’, l’excellent ‘Spinning And Scratching’) le disque séduit très rapidement, sans un instant de répit, mais sans toutefois surprendre. Un pouvoir de séduction qui aura tout de même valu aux Love Is All de se retrouver très vite invités aux célèbres John Peel Sessions en Angleterre, d’avoir un ‘single of the week’ dans le ‘sacro-saint’ NME, puis d’être remarqués par Parlophone qui a ressorti ce premier album alors signé chez un label indé.
Le succès croissant de Love Is All leur a également valu une participation au dernier festival des Inrocks, passage ‘obligé’ en France pour les groupes les plus en vue du moment, en compagnie de Guillemots, Midlake, Bat For Lashes et Gang Of Four… On peut supposer sans mal combien leurs tubes instantanés on dû faire leur effet, du single ‘Make Out Fall Out Make Up’, en passant par le son et les mélodies un peu rétro de ‘Turn The Radio Off’, à ‘Felt Tip’, un titre dont la ligne de basse et les parties de guitares New Wave rappellent un peu les années 80, voire Cure sur Japanese Whispers… Le charme agit vite !
Love Is All ne nous offre donc rien de vraiment nouveau, mais a cependant su trouver son identité, notamment grâce à ce savoureux mélange de saxophone et de guitare saturées, et une sincérité apparente. L’art de faire du neuf avec du vieux. C’est peut-être un peu ‘Hype’, mais c’est surtout un grand bordel joyeux qui respire la vie, une sacrée bouffée de chaleur à l’approche de l’hiver !
Titres conseillés: Talk Talk Talk Talk, Turn The Radio Off, Make Out Fall Out Make Up, Felt Tip, Spinning And Scratching
