1. Bridge to Terabithia
2. Broken Plates
3. Wild Gardens
4. 22
5. Secrets Aren’t So Bad
6. Carnival in Spain
7. Artistic Condition
8. Daggers Out!
9. Better Plan
10. Butterflies Are Blue
Date de sortie : 4 avril 2006 / Label : Paper Bag Records / Pays d’origine : Canada |
Parfois il suffit d’une belle pochette pour susciter la curiosité. C’est ce qui m’est arrivé avec Magneta Lane, intrigué par cet album à la jaquette soignée rangé parmi les nouveautés Rock indépendant des magasins de disques. Suffisamment pour noter le nom du groupe et pousser ensuite la recherche sur internet.
Alors, qui sont-elles ? Eh bien une fois encore (mais on ne saurait s’en plaindre) il s’agit d’un groupe Canadien. Mais si leurs compatriotes se font aujourd’hui surtout remarquer par leur audace et leur sens de l’innovation (Arcade Fire, Broken Social Scene), ce trio féminin s’illustre par sa simplicité. Le mouvement ‘Riot Grrrl’, ces groupes de filles qui ne juraient que par le Punk Rock et qui se sont notamment illustrés dans la seconde moitié des années 90, Sleater-Kinney en tête, ça vous dit quelque chose ? En dignes héritières, elles perpétuent avec brio le genre. D’ailleurs, comme Sleater-Kinney, elles sont trois, « la formule magique »: Lexi Valentine (guitare/chant), Nadia King (batterie) et French (basse).
C’est à Toronto que l’aventure débute en 2003. Leurs premiers titres sortent dès l’automne 2004 sous le label Paper Bag au Canada avec un maxi intitulé ‘The Constant Lover EP’. Les critiques de l’époque furent néanmoins plutôt mitigées et la renommée du groupe ne dépassa pas vraiment les frontières. Comme pour beaucoup de leurs congénères, on les accusait apparemment surtout de beaucoup d’opportunisme, de surfer sur la vague, en l’occurrence des Yeah Yeah Yeahs. Franchement on se demande aujourd’hui un peu pourquoi car, hormis l’énergie, leur musique n’a pas grand-chose en commun avec celle du trio New-Yorkais.
Enfin…il faudra donc attendre 2006 pour enterrer les doutes et les critiques grâce à ce premier album, ‘Dancing With Daggers’, aussi court qu’efficace. 10 titres, 30 minutes. Et tout est là. Le Rock des canadiennes n’est pas voué à recréer des ambiances épiques sur un album fleuve. Magneta Lane va droit à l’essentiel. Dès l’introduction de ‘Bridge To Terabithia’, lorsque la guitare et les roulements de batterie prennent le relais de l’ouverture à la basse, on sent que tout cela va faire du bruit, et du bon. Puis la voix grave de Lexi vient se poser sur cette ambiance noisy. Pourtant plus l’écoute avance et plus on réalise que cet album n’est pas si Punk que cela, on ne tombe jamais dans le trop bruyant. Bien au contraire, le groupe exploite aux mieux le côté Pop de ses titres pour les rendre plus accrocheurs. Et dans ce domaine, on frôle le sans faute, notamment sur ‘Broken’, ‘22’, ‘Carnival In Spain’, ‘Daggers Out’, etc.
Le seul reproche que l’on puisse faire à cet album, c’est cette impression de l’avoir déjà entendu dans un passé pas si lointain. A l’heure où Sleater-Kinney se sépare, la relève est peut-être déjà assurée. Un groupe à suivre de très près, simple, mordant et efficace !
Titres conseillés: Bridge To Terabithia, Broken, 22, Carnival In Spain, Daggers Out!, The Better Plan
Pour plus d’infos :
http://www.magnetalane.com/
http://www.myspace.com/kissingiseasy
http://www.paperbagrecords.com/