1. Perfect Body
2. Sunstone
3. Lizard
4. Mind Slow
5. Smothering Possession
6. Satsuma
7. Give It Up
8. Fade
Date de sortie : 4 août 2017 / Label : Flying Nun Records / Pays d’origine : Nouvelle-Zélande |
Mermaidens est un groupe Néo-Zélandais qui a vu le jour à Wellington en 2013, composé de Lily West (basse / chant), Gussie Larkin (guitare / chant) et Abe Hollingsworth (batterie). Bercé par le Post Punk et le Grunge, le trio s’est vite bâti une belle réputation « live » et a sorti son premier album, « Undergrowth » au printemps 2016, un disque sur lequel il définissait les premiers contours de son identité, à savoir une atmosphère à la fois mystérieuse et hantée, ponctuée par des riffs de guitares à la construction imprévisible, entre calme apparent et soudaines envolées particulièrement tranchantes.
Il n’aura fallu qu’une année de plus à Mermaidens pour revenir avec un second album qui enfonce définitivement le clou. Rapidement, « Perfect Body » impose sa froideur presque mécanique dans un envoûtant mélange de chant mélodieux, porté par une instrumentation particulièrement aiguisée entre contre temps rythmiques, et de soudaines poussées de saturation. L’approche vraiment originale de Mermaidens, tout en s’inscrivant dans un style musical Noise / Post Punk, nous rappelle les débuts prometteurs de Warpaint sur leur EP « Exquisite Corpse » (2009). Avec la même intelligence dans ses constructions et ses enchaînements, le groupe nous entraîne peu à peu avec lui dans un univers d’abord hypnotique sur « Perfect Body », avant de s’engager dans une voie beaucoup plus directe sur l’excellent « Sunstone » qui dégage sur ses refrains une véritable sensation de puissance brute, comme s’il jouait dans un garage, tout comme « Lizard » qui redonne vie à un style ancré dans les années 90 et sonne comme une déclaration d’indépendance.
La basse lente et inquiétante de de « Mind Slow » évoque quant à elle les albums noirs de The Cure, mais joués avec l’approche dissonante de groupes tels que Sonic Youth, une influence évidente du trio. La PJ Harvey des débuts n’est pas bien loin non plus sur la Folk sale de « Smothering Possession ». Enfin, à travers l’ambiance générale et notamment le titre final « Fade », le trio néo-zélandais prennent un malin plaisir à flirter avec les subtilités du Post Rock et du Math Rock. Il ne faudra finalement que 8 titres à Mermaidens pour faire de « Perfect Body » une œuvre complète, dont les contours gothiques lui confèrent un charme rare, celui d’un groupe qui, malgré son jeune âge, a déjà parfaitement digéré ses influences, pour nous les recracher en plein visage avec une force décuplée, celle des plus grands groupes indépendants.Un album incontournable de l’année 2017.
Pour plus d’infos :
https://mermaidens.bandcamp.com/
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https://twitter.com/mmmermaidens
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