Date de sortie : 7 mai 2013 / Label : Merge Records / Pays d’origine : Etats-Unis

C’est avec un bien malin jeu de mots que Mikal Cronin nous présente son second album intitulé ‘MCII’. Malin, on ne doute pas d’ailleurs qu’il le soit à l’écoute de ce disque qui, s’il va puiser loin dans le passé, s’impose pourtant par sa grande fraîcheur. Ce songwriter américain a pas mal roulé sa bosse en compagnie de Ty Seagall, avec qui il joue de temps à autre de la basse. Originaire de Los Angeles mais aujourd’hui domicilié à San Francisco, sa musique est à l’image de l’environnement où il a grandi. Une pop ‘made in USA’ où flotte abondamment le parfum du psychédélisme des années 60 et 70, mais dont se détachent aussi des racines américaines plus profondes, comme l’illustre la partie de violon sur ‘Peace Of Mind’.

Loin de nous offrir une révolution musicale, Mikal Cronin se montre en revanche particulièrement inspiré pour écrire des chansons simples, rythmées et efficaces. Il ouvre ainsi l’album avec ‘Weight’ et ‘Shout It Out’, deux morceaux très accrocheurs où s’se succèdent des couplets à la guitare rythmique plutôt acoustique et des refrains où la distorsion prend vite le dessus, mais avec toujours en vue ce côté hyper mélodique qui fait le grand écart entre la Surf Music des Beach Boys (‘Am I Wrong’) et la Power Pop de Weezer.

Le résultat s’avère très efficace. Un songwriting à l’ancienne, de qualité, qui a surtout pour principal objectif d’être entraînant. Seul ‘Piano Mantra’ qui clôt l’album vient volontairement couper ce rythme, avec une teinte plus mélancolique, ce qui ne l’empêche pas d’être lui aussi très réussi. En fin de compte cette collection de tubes qui ne disent pas leur nom parvient vite à nous entraîner avec son rythme relevé et sa capacité à aller chaque fois à l’essentiel. Autant d’atouts qui font certainement de MCII un album idéal pour l’été (et quand j’écris ça je regarde par la fenêtre et je me dis « ah ! Enfin ! »). Finalement cette bonne humeur et ce soleil on les doit peut-être aussi un peu grâce à Mikal Cronin…