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MITSKI – Laurel Hell (2022)

MITSKI - Laurel Hell (2022)1. Valentine, Texas
2. Working for the Knife
3. Stay Soft
4. Everyone
5. Heat Lightning
6. The Only Heartbreaker
7. Love Me More
8. There’s Nothing Left For You
9. Should’ve Been Me
10. I Guess
11. That’s Our Lamp

Date de sortie : 4 février 2022 / Label : Dead Oceans / Pays d’origine : Etats-Unis

Quatre années se sont déjà écoulées depuis le dernier album de Mitski, « Be The Cowboy », et c’est aujourd’hui sans surprise que nous la retrouvons avec un statut de star Indie sur lequel on n’aurait certainement pas misé il y a quelques années, non pas à cause de la qualité de sa musique, mais plutôt en raison de son intransigeance artistique, son refus de la facilité qu’illustrait bien alors l’ovni « Bury Me At Makeout Creek » sorti en 2014.

Si « Laurel Hell » était pressenti comme l’un des albums les plus attendus de 2022, on peut d’emblée vous affirmer qu’il ne déçoit pas. Plus marqué par les synthétiseurs et les années 80 que les guitares saturées, ce nouvel album évite les pièges de la célébrité et de la tentation de facilité qui en découle. Non, Mitski ne sera jamais une artiste commerciale, même si elle vend très bien aujourd’hui. Derrière sa façade Pop, « Laurel Hell » est un disque plutôt sombre, personnel et solitaire, le résultat d’un processus de création marqué comme beaucoup d’autres par le confinement. Un sentiment d’isolement qu’elle exprime sur « Love Me More » avec ses paroles tells que ‘If I keep myself at home’. Et c’est pourtant l’un des titres les plus Pop et dansants de l’album. Mitski cultive à merveille cette dichotomie.

« Working for the Knife », le premier extrait dévoilé, ressemblait plus au style ‘home made’ auquel elle nous avait habitués jusqu’ici. Et même si elle joue le jeu d’une musique plus directe et plus radio-friendly sur l’assez irrésistible « The Only Heartbreaker », un titre qui laisse entrevoir une évolution à la St. Vincent, les chemins tortueux de cette nouvelle œuvre ont bien plus à offrir qu’un bon moment de détente. Une certaine gravité se dégage de l’ensemble, notamment sur le plus mélancolique « Heat Lightning ». Entre chaque morceau Mitski joue ainsi à l’équilibriste entre l’extravagance d’une pop avenante (« Should’ve Been Me ») et le côté bien plus épuré et personnel de son œuvre (« I Guess »).

Nous l’avions vue en concert en 2016 au Pop Up du Label, c’est maintenant à guichets fermés qu’elle parcourt l’Europe et le monde (à Paris ce sera l’Olympia en mai), mais qu’importe, célèbre ou non, Mitski reste fidèle a tout ce qui l’a portée presque malgré elle sur un tel piédestal : une inspiration et une intégrité artistique intactes.

Pour plus d’infos :

Chroniques :

Be The Cowboy (2018)
Puberty 2 (2016)
Le Pop Up du Label – Paris, vendredi 30 septembre 2016 : galerie photos

http://mitski.com/
https://www.facebook.com/MitskiLeaks/
https://twitter.com/mitskileaks

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