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Date de sortie : 19 septembre 2002 / Label : Labels – Barsuk – Heavenly Recordings / Pays d’origine : Etats-Unis

C’est à l’aube de l’automne 2002 que Nada Surf, les grands oubliés de la scène rock internationale, effectuent un retour remarquable avec leur nouvel album Let Go.

Pourtant on aurait pu presque croire que c’en était bien fini du trio américain, après les déboires du non moins réussi Proximity Effect, boudé par la critique, le public et surtout leur maison de disques américaine, Elektra. Mais il en aurait fallu plus pour les décourager. C’est ainsi que dans l’ombre Nada Surf prépara son dernier opus, loin de la curiosité des médias, avec pour nouveau label français Labels.

Et tout commence en beauté, avec le titre acoustique Blizzard Of ’77, où l’on découvre chez le groupe une sensibilité jusqu’alors inconnue. Et c’est bel et bien sur la carte de la sensibilité que joue Let Go. A plusieurs reprises Nada Surf, que l’on avait plus connu jusqu’ici pour ses titres rock un peu noisy, en remet une couche avec Blonde On Blonde, Inside Of Love ou encore Paper Boats, ballades parfaites qui nous dévoilent une nouvelle facette du groupe, juste et envoûtante. L’album entier par ailleurs est dans l’ensemble bien plus pop que ses prédécesseurs. Une touche acoustique et mélodique que l’on retrouve également sur Fruit Fly ou l’excellent Killian’s Red surprendra sans aucun doute les fans des débuts qui en seraient resté là, mais qui recèle d’un talent bien plus profond que les riffs rocks de leurs débuts. Seul The Way You Wear Your Head pourrait nous rappeler l’ancien Nada Surf.

Ne l’oublions pas non plus, cela fait bien longtemps que l’on répète que Nada Surf est le plus français des groupes américains. Ils nous le confirment ici une fois pour toute en insérant sur l’album un titre en français, Là Pour Ca, pas le plus réussi cependant. Let Go vient d’ailleurs de ressortir sous une nouvelle édition avec le single L’Aventurier, reprise du célèbre titre d’Indochine.

Les bonus sont également présents sur l’édition limitée ici présente. Trois titres viennent s’ajouter à la douzaine de chansons initialement présentes sur l’album : Run, chanté par le bassiste Daniel Lorca, n’est pas très convaincant, Neither Heaven Nor Space et End Credits sont en revanche plus intéressants même si pas indispensables. Mais puisqu’il s’agit de bonus nous ne saurions nous en plaindre.

Nada Surf a donc réussi l’un des retours les plus réussis de l’année 2002, souhaitons-leur de rester sur cette bonne voie.

Titres conseillés : Blizzard Of ’77, The Way You Wear Your Head, Blonde On Blonde, Inside Of Love, Killian’s Red.

Pour plus d’infos :

Chroniques :

The Stars Are Indifferent To Astronomy (2012)
If I Had A Hi-fi (2010)
Lucky (2008)
The Weight Is A Gift (2005)
The Proximity Effect (1998)

Galerie photos Festival Fnac Indétendances, Paris, samedi 31 juillet 2010

Elysée Montmartre, Paris, mardi 10 décembre 2002 : compte-rendu / galerie photos

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