1. Our Life Is Not a Movie or Maybe
2. Unless It’s Kicks
3. Hand to Take Hold of the Scene
4. Savannah Smiles
5. Plus Ones
6. Girl in Port
7. You Can’t Hold the Hand of a Rock and Roll Man
8. Title Track
9. John Allyn Smith Sails
Date de sortie : 7 août 2007 / Label : Jagjaguwar – Differ-Ant / Pays d’origine : Etats-Unis |
La belle étiquette collée sur le cellophane du nouvel album d’Okkervil River en magasin n’y va pas de main morte : « Le nouvel album du groupe culte texan». L’ironie dans cette phrase c’est que ce statut ‘culte’ n’est acquis qu’auprès d’une base solide de fans dévoués, loin des projecteurs. Leur passage en France il y a deux s’était d’ailleurs fait au Batofar à Paris, pas vraiment un stade en somme…
Malgré cette soudaine ‘révélation’ programmée pour un plus large public, le groupe n’avait pas attendu aujourd’hui pour montrer combien il était talentueux dans le domaine du Folk-Rock aussi poignant qu’entraînant. ‘Black Sheep Boy’ était un chef d’œuvre du genre, fruit de l’imagination débordante de Will Sheff et Jonathan Meiburg, deux noms qui ne sont pas non plus étrangers aux fans de Shearwater. Quel que soit leur projet il semble qu’ils soient capables de transformer tout ce qu’ils touchent en or. Si l’avant dernier opus du groupe conservait encore une patte volontairement sombre et en marge des chemins balisés, ‘The Stage Names’ est probablement le grand disque qui va effectivement révéler Okkervil River auprès d’un large public.
Le début de cet album est tout simplement étourdissant. En l’espace de trois titres fédérateurs, les texans font preuve d’une incroyable efficacité. Face aux perles mélodiques que sont ‘Our Life Is Not A Movie Or Maybe’, ‘Unless It’s Kicks’ et ‘A Hand To Take Hold Of The Scene’ toute résistance est inutile. Voilà donc comment un groupe vraiment indépendant réinvente le concept de pop song parfaite, sans jamais trahir sa personnalité, son style. Tous les ingrédients qui ont fait la renommée d’Okkervil River sont bien là : une atmosphère Folk agrémentée de nombreuses mélodies aux cuivres (sur ‘Unless It Kicks’ notamment) et au piano (‘A Girl In Port’ qui n’est pas sans rappeler ‘Song of Our So-Called Friend’ sur l’album précédent). Le tout est porté par la voix toujours aussi habitée de Will Sheff, cependant plus enjoué qu’à l’accoutumée, le groupe se permet en outre de reprendre la mélodie de ‘Sloop John B.’ des Beach Boys sur l’excellent final de ‘John Allyn Smith Sails’.
‘The Stage Names’ est un disque plus condensé et moins mélancolique que son tout aussi indispensable prédécesseur, ce qui le rend certainement plus accessible. Un album à aborder comme un carnet de route, puisqu’il puise son inspiration dans les tournées du groupe. Comme le laissent entendre la plupart des titres les thèmes abordés sont directement tiré du quotidien de Will Sheff et du temps qu’il a passé sur la route, lors d’une tournée en solo dans l’Est des Etats-Unis en 2005.
Une œuvre de toute beauté, forte, essentielle, pleine de lyrisme et d’une rare efficacité, qui pourrait effectivement octroyer à Okkervil River ce statut de ‘groupe culte’ qui serait loin d’être usurpé…
Titres conseillés: Our Life Is Not A Movie Or Maybe, Unless It’s Kicks, A Hand To Take Hold Of The Scene, You Can’t Hold The Hand Of A Rock And Roll Man, John Allyn Smith Sails
Pour plus d’infos :
Lire la chronique de ‘Black Sheep Boy’
http://www.okkervilriver.com
http://www.myspace.com/okkervilriver
http://www.jagjaguwar.com
http://www.differ-ant.fr