1. Prayer
2. Use My Body While It’s Still Young
3. We Become Ourselves
4. Oh Brother
5. Your Love
6. Multicolored Hummingbird
7. Save Yourself
8. You Make Me Real
9. Ode to What Was Lost
10. Bandages
Date de sortie : 29 octobre 2012 / Label : Control Freak Kitten Records – Almost Musique / Pays d’origine : Norvège |
Nous avions été littéralement envoûtés par ‘The Noble Art Of Letting Go’ de Rebekka Karijord sorti il y a deux ans. Tout était dans le titre, en effet il fallait se laisser aller, à la beauté de ses chansons notamment. Cette chanteuse Norvégienne installée en Suède est une orfèvre du piano, et bien que nous ne l’ayons découverte qu’assez récemment finalement, ‘We Become Oursleves’ est déjà son quatrième album sur lequel elle perfectionne encore un peu plus la subtilité de ses compositions. Elle est en fait si poussée qu’il faudra sans doute plus de temps pour bien apprivoiser les nombreuses facettes de ce nouvel opus.
Les 10 morceaux qui composent ce disque ne sont, dans l’ensemble, pas directs, et fort peu enjoués. On a plutôt l’impression d’écouter une grande prière chantée et jouée au piano. On n’attribue pas cette image totalement au hasard, puisque le titre d’introduction et ses chœurs incantatoires s’appelle justement ‘Prayer’. C’est une approche musicale qui se répète d’ailleurs plusieurs fois sur l’album, notamment sur ‘We Become Ourselves’ où la résonance ambiante suggère des chansons jouées dans une église. C’est un titre assez représentatif de l’ensemble en raison de son côté intimiste et de la finesse des instruments qui l’accompagnent, notamment la harpe.
Mais Rebekka Karijord c’est aussi une voix, fort belle d’ailleurs, qu’elle impose sans mal sur le plus rythmé ‘Use My Body While It´s Still Young’ ou sur le magnifique ‘Oh Brother’ où elle nous donne des frissons, seule au piano. Les arrangements vocaux sont l’une des autres principales caractéristiques de cette nouvelle œuvre de Rebekka Karijord. Des chœurs nombreux, mélancoliques (‘Your Love’), parfois baignés d’influences plus Soul/Jazz (‘Multicolored Hummingbird’) mais jamais envahissants.
Cette finesse à tout épreuve n’est pas sans nous rappeler celle de sa compatriote Ane Brun, mais c’est bien vers elle que notre cœur penche le plus, car elle touche bien souvent à notre corde sensible, notamment lorsqu’elle atteint des sommets sur ‘Save Yourself’. L’émotion est à son comble, créant une atmosphère à la fois enivrante et oppressante dont on ne sort pas indemne. Ajoutons une mention spéciale à cette superbe pochette qui justifie presque à elle seule l’acquisition de ce disque. Rebekka Karijord sera en concert sur la scène de l’Espace B à Paris le 28 novembre, et pour l’avoir déjà vue jouer en live, on ne saurait que trop vous recommander d’aller découvrir cette talentueuse artiste devant son piano, là où ses compostions prennent encore une autre ampleur…
Titres conseillés : Prayer, Use My Body While It´s Still Young, Oh Brother, Your Love, Save Yourself, You Make Me Real
Pour plus d’infos :
Lire la chronique de ‘The Noble Art Of Letting Go’ (2010)
Galerie photos : Festival Les Femmes S’en Mêlent, Institut Suédois, Paris, mercredi 23 mars 2011
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