SCHOOL OF SEVEN BELLS - Ghostory (2012)

1. The Night
2. Love Play
3. Lafaye
4. Low Times
5. Reappear
6. Show Me Love
7. Scavenger
8. White Wind
9. When You Sing

Date de sortie : 28 février 2012 / Label : Full Time Hobby – Pias / Pays d’origine : Etats-Unis

Notre intérêt pour School Of Seven Bells est né d’un vrai coup de coeur envers deux chansons (‘Face To Face On High Places’ et ‘Half Asleep’) qui nous avaient profondément marqués à la sortie du premier album de ce groupe qui apparaissait déjà comme particulièrement insaisissable. Aux fantaisies du premier opus a succédé l’efficacité du second, le fabuleux single ‘Windstrom’ en tête qui laissait entrevoir une évolution un peu plus Pop, mais à travers lequel la complicité vocale entre les soeurs jumelles Alejandra et Claudia Deheza arrivait à son apogée. Et voilà que patatras! Claudia quitte le groupe peu après la sortie de ‘Disconnect From Desire’, laissant Alejandra et Benjamin Curtis porter le projet sur leur épaules d’abord en tournée, puis pour la composition de ce nouvel album.

Compte tenu de ces éléments, le résultat est finalement plutôt attendu. L’évolution vers une musique plus Pop se confirme. Certes, School Of Seven Bells conserve un côté à la fois Noisy, ‘Shoegaze’ et planant qui a toujours été un élément essentiel de sa marque de fabrique, mais ce sont bien ici les claviers qui ont pris l’ascendant, dès le titre d’ouverture ‘The Night’ qui donne le ton de l’album.

On perd en surprise ce que l’on gagne en efficacité. C’est indéniable, les compositions du duo ont gagné en homogénéité, mais on regrette quand même un peu la prise de risques des débuts qui ne s’avérait pas toujours gagnante mais qui rendait ce groupe particulièrement attachant. Forcément Alejandra seule au chant nous semble un peu orpheline séparée de sa soeur, et c’est donc elle qui assure à la fois les choeurs et le chant principal, mais au final elle compense plutôt bien cette absence.

En même temps on peut aisément prédire à cet album un plus bel avenir commercial puisqu’il est certainement plus accessible. Le groupe ne délaisse pas pour autant les ambiances éthérées (‘Love Play’), mais le psychédélisme incantatoire du premier opus a quasiment disparu, si ce n’est légèrement sur le single ‘Lafaye’. Les fans de la première heure ne seront peut-être pas les premiers convaincus par ‘Ghostory’, mais le disque se termine sur trois chansons si bonnes (‘Scavenger’, ‘White Wind’ et ‘ When You Sing’) que l’on se réconcilie très vite avec eux. ‘Ghostory’ n’égale pas à notre avis ‘Disconnect From Desire’, mais conserve de bien beaux atours…