1. Reflection
2. Say The Word
3. Sister
4. The Dress Code
5. Poison Apple
6. Meeting The Wolfman
7. The Suitcase
8. A Place To Stay
9. The Fox & The Lizard
10. As We Fall
11. Whores !
12. Myriad Bubbles
Date de sortie : 5 mai 2008 / Label : A Tant Rêver Du Roi / Pays d’origine : France |
Trois ans après le surprenant ‘Paradoxes’, les palois Sibyl Vane sont de retour avec un disque qui devrait définitivement confirmer non seulement leur statut de groupe à part, mais peut-être aussi faire éclater leur talent aux yeux d’un plus grand public.
Pourtant rien n’a vraiment changé dans l’univers de Sibyl Vane. Si nous définissions à l’époque ‘Paradoxes’ comme une œuvre sombre et difficile d’approche, il en va un peu de même avec ‘The Locked Suitcase’. On ne ressent néanmoins pas la même opacité à la première écoute, on pourrait même parler d’une certaine instantanéité. En effet, le groupe entrouvre cette fois-ci les portes de son univers, en nous y invitant par des chemins ‘légèrement’ plus Pop et Noisy.
C’est indéniable, ils ont certainement beaucoup travaillé sur l’aspect mélodique de ce disque. C’est ainsi que ‘Reflection’ ouvre l’album, avec un air de clavier vraiment accrocheur sur lequel vient se poser la voix toujours aussi particulière de Bernard Cabarrou. On pense un peu à l’atmosphère étouffante de certains titres d’Arcade Fire, et ce n’est pas totalement un hasard, puisque l’on retrouve à la production Howard Bilerman, un ex-membre du groupe Montréalais qui a déjà enregistré des artistes tels que British Sea Power, Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band, Godspeed You! Black Emperor, Vic Chesnutt, The Dears, Basia Bulat et bien d’autres encore… Nul doute que ce dernier aura permis à Sibyl Vane d’élargir un peu ses horizons en donnant à ses titres un son plus riche et direct.
Le groupe n’oublie pas pour autant ses vieux démons et ses airs torturés, comme l’illustre le très réussi ‘Dress Code’, ni son goût pour l’expérimentation (les effets de ‘Poison Apple’, les notes de piano de ‘Suitcase’). En revanche plus l’écoute avance et plus la noirceur du disque devient évidente et semble se resserrer sur nous comme un étau, avant de revenir à des titres au format plus ‘conventionnel’ tels que l’excellent ‘A Place To Stay’ qui marie à la perfection pop et expérimentations, on commence à se dire que Radiohead n’est parfois pas si loin. Autre bel exemple, ‘The Fox & The Lizard ‘ (avec Anna Muchin) qui débute comme une ballade, avec guitare sèche et xylophone et ne cesse de monter vers un final oppressant aux frontières du Post Rock. Enfin, Lydia Lunch enfonce le malaise sur le très tourmenté ‘Whores !’, avant que les vagues du final de ‘Myriad Bubbles’ ne nous apaisent…
Nous ne saurions passer sous silence la très belle pochette de ce digipack et son personnage ‘Burtonien’ qui rend parfaitement hommage à la personnalité du groupe, tout comme le livret qui l’accompagne, richement illustré par une quinzaine d’artistes.
Entre calme et tempête, Sibyl Vane nous entraîne dans un voyage à la fois intrigant, inquiétant, excitant et éprouvant !… Une chose est sûre : on n’en ressort pas indemne.
Titres conseillés: Reflection, Say The Word, A Place To Stay, The Fox & The Lizard, Whores!, Myriad Bubbles
Pour plus d’infos :
Lire la chronique de ‘Paradoxes’
http://www.sibylvane.net/
http://www.myspace.com/borntobeoscarwilde
http://www.atrdr.net/