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Date de sortie : 17 juin 2013 / Label : XL Recordings – Beggars / Pays d’origine : Islande

Il n’aura fallu qu’une année à Sigur Rós pour revenir avec le successeur de ‘Valtari’. Alors que les Islandais nous avaient offert l’an dernier leur album le plus planant et atmosphérique, tout porte à croire qu’ils n’avaient pas l’intention de poursuivre dans cette direction. Il semble d’ailleurs que ce ‘Kveikur’ ait été écrit avant même la sortie de ‘Valtari’, en réaction à son prédécesseur, à une époque où Jónsi écoutait beaucoup de Metal. De plus le groupe est aujourd’hui devenu un trio depuis le départ du pianiste Kjartan Sveinsson, ce qui l’a sans doute poussé à revoir sa façon de composer.

C’était sans doute pour eux l’occasion idéale d’aller de l’avant et de chercher un autre chemin, comme ils l’avaient fait en 2008 avec ‘Með Suð I Eyrum Við Spilum Endalaust’, leur disque le plus ‘Indie Pop’ et accessible à ce jour. Nous parlions donc de Metal, et cette influence est bien là, mais ils sont cependant loin de nous proposer un album de ce genre. Ils s’inspirent plutôt de ces lourdes distorsions pour donner un certain mordant à des chansons qui restent pourtant quasiment toutes atmosphériques. ‘Brennisteinn’ nous ouvre donc les portes d’un monde plutôt torturé. A vrai dire, on pense plus aux envolées de guitares Post Rock de Mogwai qu’à Metallica, et ce pour une simple raison : la poésie. Ce n’est pas un vain mot chez Sigur Rós. Quoi qu’ils fassent, ils ne s’en détachent jamais, leurs mélodies possèdent toujours ce même pouvoir d’envoûtement, certainement grâce à la voix unique de Jónsi, mais aussi avec tous les arrangements (percussions, cuivres) qui accompagnent les chansons.

Le résultat est indéniablement plus direct que ‘Valtari’, mais c’est un adjectif tout de même un peu fort en regard de leur musique. Comme à l’accoutumée, les chansons sont toujours en Islandais. Elles sont peut-être un peu moins longues que d’habitude et il est vrai que certaines d’entre elles ont un effet instantané, comme le merveilleux ‘Isjaki’, ‘Stormur ‘ ou ‘Rafstraumur’. Mais Sigur Rós demeure surtout un groupe pas comme les autres, toujours aussi difficile à cerner et pourtant toujours aussi envoûtant. Malgré ce nouveau cap, ‘Kveikur’ ne fait pas défaut à la règle.

Titres conseillés : Brennisteinn, Hrafntinna, Isjaki, Stormur, Kveikur, Rafstraumur, Blapradur

Pour plus d’infos :

Lire la chronique de ‘Valtari’ (2013)
Lire la chronique de ‘Með Suð I Eyrum Við Spilum Endalaust’ (2008)

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