1. Pain Is the Fashion of the Spirit
2. Salt
3. Girlkind
4. End of Days
5. Like Culture
6. The Rarest Kind
7. Holy Country
8. Spare for My Size, Me
9. There Are Good Times Coming
10. Multitudes
11. Go Again
Date de sortie : 10 juin 2022 / Label : Chess Club/ Pays d’origine : Irlande |
Après une longue, très longue attente, le premier album de l’Irlandaise Sinead O’Brien arrive enfin, après plusieurs EPs qui avaient suscité beaucoup d’intérêt et de curiosité depuis trois ans. Il faut dire que Sinead O’Brien n’est pas franchement la chanteuse lambda que l’on entend tous les quatre matins. Grande prêtresse des mots, elle a développé au fil des ans un style unique. Elle ne chante pas vraiment. Elle ne rappe pas non plus. Elle déclame des mots et des vers, car c’est une poétesse, héritière des pionniers du Post-Punk et des poètes modernes tels que John Cooper Clarke avec qui elle partagea une fois la scène. Un courant à la mode, comme le revendiquent ses compatriotes Fontaines D.C. avec la réussite qu’on leur connaît.
Mais même bien identifiée au sein de cette nouvelle scène, Sinead O’Brien a tout d’un OVNI qui ne renferme pas son art et ses créations dans des frontières trop étroites. Et c’est dans ce subtil mélange de prose et de guitares saturées qu’elle construit son disque comme une œuvre d’art moderne. Un album qui déstabilise volontairement et provoquera forcément des réactions très contrastées, entre enthousiasme et rejet.
Vous l’aurez compris, nous faisons partie de la première catégorie, celle qui fut vite hypnotisée par le magnétisme de cette musique presque chamanique. This could be freedom, nous disait-elle il y a deux ans sur son titre « Most Modern Painting ». C’est justement cette grande liberté de ton qui lui permet aujourd’hui de sortir un album qui ne tombe pas dans le piège du « tout pour l’art » avec une approche trop cérébrale et nombriliste. « Time Bend and Break The Bower » est au contraire un disque étonnamment direct, en grande partie grâce à sa musique, assurée par ses complices Julian Hanson et Oscar Robertson qui font de ce projet un groupe qui ne dit pas son nom. L’instrumentation n’a donc rien d’une simple toile de fond et fait partie intégrante de cet édifice sonore particulièrement bien construit et produit par Dan Carey (déjà collaborateur de Fontaines D.C., Wet Leg, Goat Girl, Black Midi…) , qu’il s’agisse de l’introduction acoustique de « Holy Country », de la pop 80’s, façon Synthwave, de « Spare for me Size, Me », des lourds riffs de « GIRLKIND » ou de la touche New Wave de « Like Culture ».
Sinead O’Brien a donc aujourd’hui toutes les cartes en main pour mener sa jeune carrière vers de nouvelles sphères où succès public et critique devraient se rencontrer sans mal. La poésie Post-Punk a de beaux jours devant elle…
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