Date de sortie : 2 août 2010 / Label : Wichita Recordings – Pias / Pays d’origine : Angleterre

Sky Larkin est un trio originaire de Leeds, la ville de nos tant aimés Wedding Present ! Et comme le hasard fait bien les choses, voici un groupe qui, s’il ne leur ressemble pas forcément musicalement, s’impose lui aussi par une identité sonore particulièrement « Indépendante ».

Le groupe a vu le jour en 2005, à l’initiative de Katie Harkin (guitare / chant), Doug Adams (basse) et Nestor Matthews (batterie). Après avoir signé avec le label Wichita (Bloc Party, The Dodos…) ils sortent en 2009 un premier album intitulé ‘The Golden Spike’ avant de partir en tournée, notamment en première partie de The Cribs. On n’a pas eu l’occasion d’écouter celui-ci, mais son successeur, ‘Kaleide’ est impressionnant par son efficacité, sa pugnacité, son énergie. Le disque part au quart de tour sur ‘Still Windmills’ qui illustre bien ce qui va suivre : un chant féminin posé sur des riffs rapides et un son qui évoque le Rock indépendant des années 90, notamment des formations telles que Belly ou, dans une moindre mesure, les Breeders.

On aime particulièrement le côté ‘rêche’ et direct de cet album, tout cela lui confère quelque chose d’authentique, loin d’être surproduit mais pas pour autant Lo-Fi. L’ensemble est très enlevé et le rythme ne baisse pas – ou peu – en avançant plus en profondeur dans ce disque. Au contraire, on trouvera à mi-parcours quelques titres incendiaires tels que ‘Anjelica Huston’ ou encore ‘ Spooktacular’ et ‘Coffee Drinker’ que n’aurait sans doute pas renié Sleater-Kinney. D’autres morceaux très noisy comme ‘Landlocked’ laissent apparaître l’influence de Sonic Youth. Enfin, le trio se permet quelques échappées moins prévisibles, comme sur le titre ‘Year Dot’ où l’orgue prend le dessus sur les guitares.

Finalement, sur une scène Anglo-saoxonne inondée par ses très nombreux groupes qui émergent chaque semaine, Sky Larkin a de quoi se faire une place de chame à côté les formations masculines qui ont émergé ces dernières années, quelque part entre les Futureheads, Maxïmo Park, voire même Art Brut. A découvrir.