1. Pencil Rot
2. It Kills
3. I’Ve Hardly Been
4. Freeze The Saints
5. Loud Cloud Crowd
6. No More Shoes
7. Mama
8. Kindling For The Master
9. Post-Paint Baby
10. Baby C’Mon
11. Malédiction
Date de sortie : 23 mai 2005 / Label : Domino Records / Pays d’origine : Etats-Unis |
A en croire le site de Matador Records, label américain de Stephen Malkmus, ‘Face The Truth’ serait la meilleure chose que notre troubadour préféré ait faite dans sa carrière – Pavement inclus. Bien entendu une telle exclamation peut paraître plus qu’alléchante, mais la dure réalité reprend malheureusement vite le dessus sur cette promo forcément un peu trop enthousiaste.
Premier constat de la carrière solo de Stephen Malkmus (& The Jicks) : trois albums, chacun très bon, mais loin de faire oublier « la légende » Pavement. En un sens tout le problème est là. Car Stephen Malkmus a beau tout essayer, et notamment ici une initiation à la musique électronique rien n’y fait. Force est de constater que ce dernier a aujourd’hui de plus en plus de mal à se renouveler.
Alors qu’attendre de ce ‘Face The Truth’ ? Eh bien comme son titre l’indique, peut-être suffit-il purement et simplement de ne pas espérer l’impossible et de savourer cet album à sa juste valeur, très bonne ceci étant. Un nouveau disque qui n’apporte donc pas grand-chose de plus à l’histoire de Stephen Malkmus, une sorte de ‘Pig Lib 2’, qui n’en reste pas moins un ensemble de titres très agréables.
On sent pourtant que ce dernier essaie encore de nous surprendre avec quelques petites innovations. Sur l’introduction ‘Pencil Rot’, guitares et électronique font bon ménage. Des éléments électros qui reviendront sur le bien moins réussi ‘Kindling For The Master’. Si le disque avance et se laisse écouter avec plaisir, on attend toujours ce grain de folie (et de génie) qui parviendra à nous émerveiller. ‘It Kills’, le second titre, en prend plutôt la direction, mais reste toujours trop contenu, du gabarit d’un Pavement sur la fin. La suite est beaucoup plus calme. Puis vient le long ‘No More Shoes’ (8 minutes), tel une nouvelle version de ‘1% of One’. Histoire de se lâcher sur les solos et l’improvisation si chère à l’ex Pavement. Plaisant, mais moment de folie trop rare.
Puis le disque reprend sa marche toujours aussi tranquille. Il faudra presque attendre la fin avant de trouver le véritable bijou de cet album, ‘Baby C’Mon’, tel un sursaut d’orgueil. Comme si Stephen s’était enfin dit « Allez, tu sais que tu peux faire mieux que ça ! ». Une chanson qui retrouve enfin cette énergie et cette folie que l’on croyait perdues.
Bref, Stephen Malkmus nous livre une fois de plus un bon album, mais il sera toujours aussi difficile pour les vieux fans de ne pas accueillir les nouvelles compos de l’américain avec une (trop) grande attente et cette nostalgie…Toujours suffisamment bon pour que l’on prenne du plaisir à l’écouter, à part ça pas grand-chose de nouveau à l’horizon…
Titres conseillés : Pencil Rot, It Kills, No More Shoes, Baby C’Mon
Pour plus d’infos :
Chroniques :
Pig Lib (2003)
Stephen Malkmus (2001)
http://stephenmalkmus.com/
https://www.facebook.com/Stephen-Malkmus-The-Jicks-56710584421/
https://twitter.com/MalkmusAndJicks