1. As One
2. Wastelands
3. Mistress
4. Beyond the Outskirts
5. Chalk Circles
6. Cold Hands
7. Life Is Golden
8. Roadkill
9. Tides
10. Don’t Be Afraid If Nobody Loves You
11. Dead Bird
12. All the Wild Places
13. The Invisibles
14. Flytipping
Date de sortie : 21 septembre 2018 / Label : Warner Music / Pays d’origine : Royaume-Uni |
Et voici l’album que l’on pourra aisément considérer comme le dernier volet d’un triptyque, celui entamé par Suede à l’occasion de leur comeback en 2013 avec « Bloodsports » suivi de « Night Thoughts » en 2016, un disque avec lequel ce nouveau chapitre semble de prime abord avoir pas mal de choses en commun. On retrouve ainsi les mêmes tons de couleurs et un aspect cinématographique, même s’il n’y a pas de film accompagnant ce disque, hormis les clips, mais de courts dialogues qui viennent entrecouper chaque titre.
« The Blue Hour » marque pourtant une nouvelle étape pour Suede qui s’écarte de ses précédents albums en s’engageant dans une aventure sonore audacieuse, flirtant de façon étonnante avec des orchestrations classiques qui sont dans un premier temps particulièrement déroutantes sur le titre d’ouverture « As One », bercé par des chœurs d’opéra particulièrement sombres, où le groupe flirte dangereusement avec un Rock symphonique assez pompier. C’est pourtant le morceau qui donne le ton de ce disque qui marchera encore sur le fil fragile de cet exercice de style avec « Chalk Circles », puis le très étrange « Roadkill » où Brett Anderson se lance dans une sombre prose au sujet d’un oiseau mort, avec des chants grégoriens, semble-t-il, derrière lui !
Soyons francs, ce n’est pas franchement cet aspect de l’album que l’on préfère. Le temps de « Coming Up » semble bien loin, même si le groupe est toujours le même, mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Malgré les critiques ce sont aussi cette ambition et cette envie de réaliser une œuvre totale qui maintient aujourd’hui Suede et leur permet d’aller de l’avant. « The Blue Hour » fonctionne bien plus comme un tout plus qu’une succession de singles et bénéficie surtout de l’aisance d’un groupe qui a plus de 25 ans de carrière derrière lui. Ainsi, une fois l’introduction passée, Suede retrouve de sa superbe sur « Wastelands », mais aussi au milieu de l’album sur « Life Is Golden », puis « Don’t Be Afraid If Nobody Loves You », trois titres sur lesquels ils renouent avec le lyrisme et l’efficacité qui ont fait leur renommée. Les autres titres ne sont probablement pas aussi faciles, mais bénéficient tous de cet effet de montée en puissance qui donne finalement beaucoup d’envergure au résultat final.
Même si « The Blue Hour » est à notre avis légèrement en deçà de « Night Thoughts », ce sont en fin de compte bien ces instants toujours aussi magiques qui font de Suede un groupe si rare, et qui a en prime une envie et un plaisir de jouer intacts, et qui sait les transmettre à ses fans. Brett Anderson et sa bande nous invitent à une promenade dans un arrière-pays où se mêlent nature et désolation urbaine. Reste à savoir de quoi sera fait le futur du groupe après une entreprise aussi ambitieuse.
Pour plus d’infos :
Chroniques :
Night Thoughts (2016)
Bloodsports (2012)
‘Suede’ (1993)
La Cigale – Paris – jeudi 28 janvier 2016 : galerie photos
Festival Les Inrocks – La Cigale, Paris, lundi 11 novembre 2013 : galerie photos
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