Date de sortie : 24 mars 2008 / Label : Parlophone – EMI / Pays d’origine : Royaume-Uni

Que reste-t-il de nos jeunes années ? Supergrass ?… En 2008 ?… Qui l’eut cru ? Le temps a beau passer, rien ne semble ternir la fougue et l’inspiration du quatuor d’Oxford. Pourtant ‘Road To Rouen’, sorti en 2005, avait beaucoup surpris, laissant la place à des ambiances Folk acoustiques qui leurs étaient bien peu familières jusqu’ici. Malgré l’étonnement, le succès critique avait suivi, mais les bons vieux fans de la première heure ne savaient toutefois plus trop quoi penser de ce groupe qui nous avait tant fait bouger pendant les années 90.

C’était sans compter sur la formidable énergie de ces ex-morveux aujourd’hui bon trentenaires qui retrouvent aujourd’hui la recette qui avait fait leur renommée. Les revoici donc avec un album qui retrouve la fougue et le grain de folie des débuts, de ‘I Should Coco’ à ‘In It For The Money’, en passant par la maîtrise de ‘Life On Other Planets’. Vous l’aurez sans doute compris, cette fois-ci Supergrass est revenu pour vous secouer le popotin, pour montrer au monde entier qu’ils sont encore bien là et bien plus vivants qu’on aurait pu l’imaginer.

‘Diamond Hoo Ha’, un disque haut en couleurs, strass et paillettes, retrouve cette touche 70’s un peu psychédélique que le groupe d’Oxford maîtrise mieux que quiconque. Après Rouen, la bande à Gaz Coombes est cette fois-ci parti enregistrer à Berlin, faisant appel à Nick Launey (Nick Cave, PiL, Gang Of Four…) pour assurer la production de ce nouvel opus. Ainsi le premier single, ‘Diamond Hoo Ha man’ réconcilie instantanément l’auditeur qui aurait boudé la parenthèse Folk de Supergrass. Une boucle de guitare très ‘fuzz’ donne le ton, vite relayée par le chant intact, aux accents presque Soul de Gaz Coombes et enfin les riffs ravageurs du refrain. Tout simplement décoiffant. Et l’intensité ne retombe pas : de ‘Bad Blood’ à l’épique final ‘Butterfly’, le quatuor ne relâche jamais et nous entraîne dans un voyage qui nous ramène plus de 30 ans en arrière, avec un enchaînement de titres au parfum Funky particulièrement percutants, à l’image de ‘Rebel In You’, ‘Whiskey And Green Tea’ ou ‘Outside’. Enfin le groupe nous gratifie de quelques pépites Pop à souhait : ‘The Return Of…’, et surtout ‘Ghost of a friend’ qui alterne une douce mélodie aux claviers et quelques riffs de guitare complètement barrés, un régal…

On est heureux de le crier haut et fort : Supergrass is back ! Quand on pense qu’ils font aujourd’hui des premières parties des Arctic Monkeys en concert, il serait temps de rendre à César ce qui appartient à César…