TAMINO - Every Dawn's a Mountain (2025)

1. My Heroine
2. Babylon
3. Every Dawn’s a Mountain
4. Sanpaku
5. Sanctuary
6. Raven
7. Willow
8. Elegy
9. Dissolve
10. Amsterdam

Date de sortie : 21 mars 2025 / Label : Communion Records / Pays d’origine : Belgique

Après deux albums acclamés et un public dévoué désormais très nombreux, Tamino a suivi un étrange chemin, à la fois celui du singer songwriter solitaire et torturé, mais aussi celui de la star montante, un costume dans lequel il a toujours eu un peu de mal à vraiment rentrer, conservant face à son public une certaine timidité et toujours autant d’humilité malgré ses nombreux disques vendus.

En 2022 « Sahar » laissait pourtant entrevoir la possibilité d’une autre voie légèrement plus pop pour Tamino, en s’associant notamment à sa compatriote Belge Angèle pour un duo aussi beau que léger, « Sunflower ». Il est encore question de duo sur « Every Dawn’s a Mountain », avec Mitski cette fois-ci. Mais la comparaison s’arrête là, car ce disque fait plutôt marche arrière vis-à-vis de son prédécesseur, avec une production plus sobre, et des compositions intimistes et épurées, à l’image du single « Babylon ».

Tamino revient aujourd’hui comme il l’avait fait sur « Amir » en semi-folkeux habité, adepte de la guitare acoustique, du Oud, et de ses influences orientales, très présentes sur « Sanpaku ». Bien que la plupart de ses nouvelles chansons ont principalement été écrites dans l’appartement de Manhattan où il a récemment emménagé, il a également enregistré dans une église de la Nouvelle-Orléans, dans un studio à Bruxelles et dans des chambres d’hôtel dispersées lors de sa tournée avec Mitski pour « Sanctuary ».

Produit par Tamino et son collaborateur de longue date PJ Maertens, et coproduit par Eric Heigle (Arcade Fire, Dawn Richard) et Alessandro Buccellati (Arlo Parks, SZA), ce troisième album prolonge le voyage méditatif et introspectif de son auteur sans donner l’impression de se répéter. On trouve aussi bien de magnifiques chœurs rêveurs sur « Every Dawn ‘s a Mountain » que des titres plus mélancoliques tels que le déchirant « Dissolve ». On se délecte surtout du chant et de la poésie de cet auteur compositeur d’une rare finesse, aujourd’hui au sommet de son art.