1.Crystal Visions
2.Too Young To Love
3.Dominos
4.Love In Vain
5.At War With The Sun
6.Velvet
7.Golden Pendulum
8.Frisk
9.A Brief History Of Love
10.Tonight
11.Count Backwards From Ten
Date de sortie : 14 septembre 2009 / Label : 4AD – Beggars / Pays d’origine : Royaume-Uni |
C’est bien connu, l’histoire est un éternel recommencement. Et c’est sans doute encore plus vrai lorsqu’il s’agit de musique. The Big Pink, encore un jeune groupe propulsé révélation de l’année par le NME, se retrouvait avec un buzz lourd à porter à l’orée de leur premier album. C’est le single ‘Too Young For Love’ qui les a révélés en remettant au goût du jour les murs de guitares noisy qui avaient fait les plus belles heures du Shoegazing (ah !… Ride !). Le mythique label 4AD a ensuite pris le groupe sous son aile pour la sortie de ce 1er opus. Ca aussi, c’est lourd de significations. On se croirait revenu 20 ans en arrière, aux grandes heures du label… Et pourtant si The Big Pink a certainement grandi en écoutant tous ces prestigieux groupes qui ont fait l’histoire du Rock indépendant (Pixies, Cocteau Twins, Lush, Breeders…), leur musique est bien de notre époque. Ca se sent d’un bout à l’autre de l’album, et pas seulement dans le son. Oui, c’est noisy, mais les samples sont ici nombreux, et si les touches électroniques ne sont pas au centre des chansons, elles sont omniprésentes.
Sur ‘Crystal Visions’, tout démarre dans un brouhaha qui évoque effectivement les nappes sonores de My Bloody Valentine, mais avec un chant bien plus net. La voix un peu nasillarde de Robertson « Robbie » Furze rappelle même étrangement celle des frères Gallagher ou de Kasabian, à la différence près que leur musique est bien plus complexe, et certainement moins Pop. Ce titre nous entraîne dans une sphère plutôt planante et parfaitement maîtrisée. Une impression qui se confirme sur ‘Too Young To Love’, un titre qui rappelle certes My Bloody Valentine voire The Jesus And Mary Chain, mais aussi ce que d’autres groupes comme School Of Seven Bells ont su en tirer aujourd’hui. Il y a là-dedans quelque chose de tribal, avec leurs amplis poussés à fond et ce larsen qui s’installe tout naturellement. Puis vient ‘Dominos’. Là, le groupe tient un tube. Les ficelles sont un peu plus grosses, mais le refrain très facile à retenir fait son effet. On lui préférera toutefois amplement ‘At War With The Sun’, un morceau une nouvelle fois vrombissant qui s’avère plus intéressant sur le long terme.
Dans la seconde partie c’est justement le côté électro qui prend le dessus, à partir du single ‘Velvet’. Non pas qu’il s’agisse d’un morceau purement électronique, mais pour une fois les guitares se retrouvent vraiment plus en retrait sur les couplets. Cette tendance se confirme sur ‘Frisk’ qui n’a plus grand-chose à voir avec les premiers titres de l’album. C’est plus osé, mais ça ne fonctionne malheureusement pas aussi bien. Le titre manque d’homogénéité et se perd un peu en longueur. ‘Tonight’ n’arrive pas à séduire autant non plus malgré un refrain efficace. Le disque se termine néanmoins de la meilleure des manières, avec l’épique ‘Count Backwards from Ten’.
Avec l’imperfection de sa jeunesse, The Big Pink nous dévoile donc un premier album ambitieux, qui veut parfois nous en mettre trop plein les oreilles en se perdant inutilement en tentatives trop complexes, mais qui donne un nouveau souffle à la Pop anglaise. The Big Pink est indéniablement un groupe d’avenir.
Titres conseillés : Crystal Visions, Too Young to Love, Dominos, At War with the Sun, Velvet, Count Backwards from Ten
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