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THE DEARS – Gang Of Losers (2006)

THE DEARS - Gang Of Losers (2006)1.Sinthtro
2.Ticket To Immortality
3.Death Or Life We Want You
4.Hate Then Love
5.There Goes My Outfit
6.Bandwagoneers
7.Fear Made The World Go ‘Round
8.You And I Are A Gang Of Losers
9.Whites Only Party
10.Ballad Of Humankindness
11.I Fell Deep
12.Find Our Way To Freedom

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Date de sortie : 29 août 2006 / Label : Bella Union – Cooperative Music / Pays d’origine : Canada

The Dears est un groupe que l’on suit et que l’on estime depuis un bon moment déjà, sans avoir pris la peine d’en parler jusqu’ici. Un oubli de taille vu la qualité de cette formation canadienne dont la renommée n’a atteint nos cotes françaises qu’assez tardivement (en 2004, avec le superbe ‘No Cities Left’). Ils avaient déjà placé la barre très haut avec cette œuvre d’un lyrisme étourdissant, enfantée en Amérique mais dont le cœur se trouvait au Royaume-Uni, tant l’influence des Smiths et en particulier du chant de Morrissey se faisait sentir.

Le groupe n’en est pourtant plus à ses débuts. Une aventure entamée en l’an 2000, avec le premier album ‘End of a Hollywood Bedtime Story’, suivi de l’EP ‘Orchestral Pop Noir Romantique’ l’année suivante. Deux disques qui laissaient entrevoir le potentiel de cette formation Montréalaise aux membres nombreux à travers le ‘romantisme’ de son chanteur crooner Murray Lightburn, accompagné de Valérie Jodoin-Keaton (claviers / chœurs), George Donoso III (batterie), Patrick Krief (guitare), Martin Pelland (basse) et Natalia Yanchak (claviers / choeurs).

Les Smiths. Une belle référence qui pouvait en même temps être un certain handicap, car malgré tout leur talent, The Dears avaient encore besoin de s’émanciper. Ce ‘Gang Of Losers’ sorti en septembre 2006 fait preuve d’une identité plus affirmée, même s’il est moins surprenant, moins audacieux que ‘No Cities Left’. Si tous les éléments qui ont fait le succès de son prédécesseur deux ans plus tôt sont bien là, notamment l’instrumentation et les arrangements impeccables, Murray Lightburn met enfin (un peu) de côté ce chant trop proche de Morrissey et nous charme avec son excellente interprétation, soutenue par les chœurs de Valérie Jodoin-Keaton (avec beaucoup de réussite sur le superbe ‘Ticket To Immortality’ et ‘Ballad Of Humankindness’).Tout cela toujours dans une tradition très British, ainsi le plus énervé ‘Death Or Life We Want You’ évoque les titres de Blur à l’époque de ‘Song 2’. Le groupe marie effectivement en général guitares bruyantes et poésie avec beaucoup de subtilité (sur ‘Bandwagoneers’ notamment).

Et puis il y a sur cet album le titre qui fait oublier tout le reste, ‘Ticket To Immortality’, un chef d’œuvre de pop moderne sur lequel tous les ingrédients de cette recette parfois fébrile sont parfaitement dosés, à tel point que ce tube éclipse dans un premier temps le reste de l’album, comme l’avait fait l’extraordinaire ‘Lost In The Plot’ sur leur disque précédent.

Si ce nouvel album peut paraître moins risqué que ‘No Cities Left’, il permet cependant à The Dears de nous convaincre une fois pour toutes de leur immense talent. Il manque encore un petit quelque chose pour en faire un chef d’œuvre, en raison de quelques longueurs, lorsque les ‘bons’ titres côtoient l’exceptionnel, mais c’est un potentiel que les Montréalais ont en eux… tout, sauf un ‘gang de losers’ !

Titres conseillés : Ticket To Immortality, Death Or Life We Want You, Bandwagoneers, You And I Are A Gang Of Losers, Ballad Of Humankindness

Pour plus d’infos :

http://www.thedears.org/
http://www.facebook.com/TheDears
https://twitter.com/thedears

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