1. Napoleon Complex
2. Foreverland
3. Catherine the Great
4. Funny Peculiar
5. The Pact
6. To the Rescue
7. How Can You Leave Me On My Own
8. I Joined the Foreign Legion (To Forget)
9. My Happy Place
10. A Desperate Man
11. Other People
12. The One Who Loves You
Date de sortie : 2 septembre 2016 / Label : Divine Comedy Records – Pias / Pays d’origine : Royaume-Uni |
Que l’attente fut longue avant de retrouver The Divine Comedy ! Il aura fallu 6 ans à Neil Hannon pour nous présenter le successeur de « Bang Goes The Knighthood » sorti en 2010. Il ne nous a pourtant jamais semblé être bien loin, concentré sur d’autres projets, notamment son second album-concept sur le cricket avec The Duckworth Lewis Method sorti en 2013, mais aussi quelques apparitions sur scène tout au long de cette période. On savait déjà depuis longtemps qu’un nouvel album était en cours d’écriture, et sa prestation à la Gaîté Lyrique en avril dernier laisser présager quelque chose de grand.
Et voilà, notre crooner préféré est revenu le 2 septembre avec « Foreverland », un album dans la plus pure tradition de The Divine Comedy, avec tous les éléments qui ont fait sa réputation : orchestral, baroque, érudit, plein d’humour… et Pop ! Et parmi tous ces éléments, c’est aujourd’hui l’humour qui prime, comme pour nous offrir une parenthèse de bonne humeur dans l’époque difficile que nous vivons. « Foreverland » incarne un changement de vie pour Neil Hannon qui a quitté la ville pour s’installer dans une ferme au milieu de la campagne irlandaise. On le redécouvre en Gentleman Farmer, un visage qui lui sied bien, étant parrain de l’association protectrice des animaux ‘My Lovely Horse Rescue’ baptisée d’après son titre composé pour la (fausse) chanson de l’Eurovision de Father Ted.
De cette vie loin des tourments de la ville est né un album d’une incroyable légèreté, résolument positif et enjoué, mais toujours ancré dans la tradition musicale de The Divine Comedy, avec ses cordes, son clavecin et ses nombreux arrangements. Hier habillé en banquier sur la pochette de « Bang Goes The Knighthood », Neil Hannon revêt aujourd’hui un costume d’officier librement inspiré de l’époque Napoléonienne. Mais s’il porte l’uniforme, c’est avec beaucoup d’humour, et dans des situations plutôt cocasses sur les vidéos de ‘Catherine The Great’ et surtout ‘How Can You Leave Me On My Own’ où il s’amuse comme un gamin. Ses talents de parolier font le reste:
“When you leave, I become a caveman
A bed-head, brain-dead caveman
I stare at all the photos and the texts that you have sent me
I curl up with the dogs, I think they’re starting to resent me” (…)
On retrouve sur « Foreverland » beaucoup de similarités avec ses albums des années 90, à la fois classieux et nonchalants, dotés d’une inspiration sans limites, et c’est bien la grande force de The Divine Comedy : ses chansons sont vraiment toutes excitantes à écouter et leurs textes sont un régal, avec une bonne dose de second degré. Neil Hannon ne se prend jamais trop au sérieux derrière l’univers classique qu’il incarne, c’est même tout à fait l’inverse, et c’est ce qu’il nous fait comprendre sur des titres de prime abord très poétiques comme ‘Other People’, qu’il termine volontairement en queue de poisson en s’exclamant « And, eh, blah blah blah », comme si cet amoureux transi qui récite ses vers veut dire soudainement à sa bien-aimée « bon, ça va, tu as compris le message ? ».
Autre clin d’œil au passé, le titre « A Desperate Man » nous remémore l’ampleur orchestrale de l’album « Fin De Siècle » sorti en 1998, avec quelques touches orientales et des cuivres qui lui confèrent un caractère très proche des musiques de films et des comédies musicales des années 60. Sa compagne, la chanteuse Cathy Davy participe également à quelques morceaux, dont le délicieux et romantique duo ‘Funny Peculiar’. Puis il y a enfin ‘Catherine The Great’, un titre de grande classe qui incarne tellement bien toutes les qualités de compositeur, d’arrangeur et de mélodiste de Neil Hannon. Du Divine Comedy dans toute sa splendeur, à l’image de tout cet album qui, seulement quelques jours après sa sortie, a déjà des allures de classique. Indispensable!
Pour plus d’infos:
Voir la galerie photos du concert à la Gaîté Lyrique, le vendredi 15 avril 2016
Chroniques:
‘Bang Goes The Knighthood’ (2010)
‘Victory For The Comic Muse’ (2006)
‘Absent Friends’ (2004)
‘Regeneration’ (2001)
The Duckwoth Lewis Method – Sticky Wickets (2013)
Voir la galerie du concert privé Eurostar London Coming, Paris, mercredi 20 septembre 2006
Lire le compte-rendu du concert au Grand Rex, Paris, jeudi 29 avril 2004
Voir la galerie du concert Heineken Green Energy Festival, Dublin Castle, Irlande, samedi 5 mai 2001
Lire le compte-rendu du concert au Temple Bar Music Centre, Dublin, Irlande, Lundi 22 Janvier 2001
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