1. Dear Jenny
2. Night Reconnaissance
3. The Mouse And The Model
4. Ultima Esperanza
5. The Gardener
6. Lonesome Organist Rapes Page-Turner
7. Sorry Bunch
8. Pretty In Pink
9. The Kill
10. The Sheep Song
11. Boston

Il y a déjà deux ans que The Dresden Dolls nous a offert la suite de leur magnifique premier album éponyme. Un ‘Yes, Virginia’ qui provoqua des réactions plus contrastées que son prédécesseur, tant le duo avait placé la barre haut. Il était en effet difficile de recréer l’effet de surprise provoqué par leurs débuts.

Ce n’est pas exactement avec un nouvel album que le duo revient aujourd’hui, mais avec une compilation d’inédits, dont plusieurs titres enregistrés l’hiver dernier, et de chutes des sessions de ‘Yes, Virginia’ rassemblés sur un disque très justement intitulé ‘No, Virginia’. Le groupe était en fait tellement content de ces titres qu’il décida de les sortir sur un nouveau disque. Si sa sortie n’a pas été aussi médiatisée que celle de ses précédents opus, ni le packaging aussi fouillé, malgré la belle photo prise par Amanda Palmer elle-même qui illustre la pochette, ‘No, Virginia’ n’a pas à rougir de la comparaison avec les deux premiers albums du groupe.

Pas de véritable surprise, on est en terrain connu. Le ‘Brechtian Punk Cabaret’ des Dresden Dolls est aujourd’hui une machine bien rôdée, ce qui fait à la fois toute la force et la faiblesse du duo, car les possibilités de renouvellement de la formule piano / batterie sont toutefois limitées. En terme d’efficacité, nos craintes sont vites oubliées à l’écoute de ‘Dear Jenny’ qui ouvre les festivités puis de ‘Night Reconnaissance’, choisi comme single pour accompagner la sortie de l’album. Des titres sur lesquels les Dresden Dolls restent à 100% fidèles à leur style, sans prendre cependant de vrais risques.

Pourtant quelques nouveautés ne tardent pas à apparaître dans leur jeu, en particulier sur ‘The Mouse And The Model’ et – encore plus évident – sur ‘The Gardener’ où le groupe insère lignes de basse et de guitare. C’est presque une révolution dans la version studio de leurs compositions, mais c’est une chose laquelle on pouvait s’attendre après les avoir vu plusieurs fois en concert. Plus étonnant, la reprise de ‘Pretty In Pink’, chanson d’un film de John Hugues (1986) avec son accordéon (on se croirait dans une chanson des Pogues) et ses sonorités très années 80 fait des merveilles. ‘The Kill’ arrive juste après et tranche radicalement, du pur Dresden Dolls, une face B de ‘Yes, Virginia’ qui aurait très largement eu sa place sur l’album à sa sortie. ‘The Sheep Song’ est un titre déjà connu des aficionados du groupe, puisqu’il s’agit d’un titre régulièrement joué lors de leurs concerts.

Les origines des titres composant ce disque étant variées, le résultat final reste malgré tout un peu moins homogène qu’un véritable album des Dresden Dolls, mais constitue, au-delà d’une bonne surprise, un bon moyen d’attendre le premier album solo d’Amanda intitulé ‘Who Killed Amanda Palmer?’, prévu pour septembre.

Titres conseillés : Dear Jenny, Night Reconnaissance, The Mouse And The Model, The Gardener, Pretty In Pink, The Kill

Pour plus d’infos :

Chroniques:

‘Yes, Virginia’ (2006)
‘The Dresden Dolls’ (2004) 
‘A Is For Accident’ (2003)

Le Bataclan, Paris, jeudi 18 mai 2006 : compte-rendu / galerie photos
Le Klub, Paris, jeudi 16 février 2006 : compte-rendu / galerie photos
Le Nouveau Casino, Paris, mardi 21 juin 2005 : compte-rendu / galerie photos

http://www.dresdendolls.com/
http://www.myspace.com/dresdendolls