1. Changing The Rain
2. You Said
3. I Can See Through You
4. Endless Blue
5. Dive In
6. Still Life
7. Wild Eyed
8. Moving Further Away
9. Monica Gems
10. Oceans Burning
Date de sortie : 11 juillet 2011 / Label : XL Recordings – Beggars / Pays d’origine : Royaume-Uni |
On avait beaucoup aimé, mais sans doute trop vite classé The Horrors avec leur deuxième album, ‘Primary Colours’, sorti en 2009. On les plaçait à mi-chemin entre la mouvance 80’s remise au goût du jour par Interpol et l’héritage des groupes Shoegaze du début des 90’s, par leur son et par l’atmosphère de ce disque hanté.
Bien entendu, il y a encore de cela dans l’album que nous livre aujourd’hui le quintet de Southend-on-Sea, mais surtout tellement plus… Étrangement ce disque sonne beaucoup plus enjoué que son prédécesseur. Sans être « joyeux » pour autant, il dégage quelque chose de plus enchanteur, moins torturé, plus Pop d’une certaine manière. Sans trahir pour autant leur style, les Anglais optent donc pour un disque où la brume s’est – légèrement – dissipée pour laisser la place à des chansons qui ont en commun une bonne dose de psychédélisme et une efficacité à toute épreuve.
‘Changing the Rain’, le premier titre, est donc à l’image de ce disque où les guitares saturées et planantes sont beaucoup moins déformées que sur ‘Mirror’s Image’ qui ouvrait l’album précédent par exemple, avec en prime un refrain particulièrement accrocheur. Une chanson d’amour et d’espoir, assez simple en fin de compte, mais qui illustre bien la façon dont le groupe a les yeux tournés vers l’avant.
‘You Said’ est d’ailleurs encore plus surprenant car il correspond moins à l’image que l’on se faisait de The Horrors. On comprend la comparaison des médias Anglais avec Simple Minds, avec une ambiance New Wave qui repose en grande partie sur des claviers imitant des cuivres. Et pourtant là encore quelle chanson! Elle permet à Faris Badwan d’imposer pleinement son chant, moins noyé sous les effets.
A partir de là l’album est déjà bien lancé et franchement il n’y a rien à jeter, de ‘I Can See Through You’ musicalement un peu plus sombre – un retour à l’influence de Joy Division – au riffs mordants de ‘Endless Blues’, une irrésistible déflagration sonore après 2 minutes de calme.
Puis le psychédélisme prend de plus en plus de place dans la seconde partie de l’album, avec notamment ‘Dive In’, pas si lointain de certains titres de ‘Dog man Star’ de Suede (sur le dernier titre, ‘Oceans Burning’, on pense beaucoup au chant de Brett Anderson), et l’enivrant ‘Moving Further Away’, qui culmine à 8 minutes 30, dont une grande partie instrumentale, sans jamais laisser retomber la tension. C’est ici l’une des grande qualité de The Horrors : savoir composer de long morceaux admirablement bien construits. On sent que l’aventure de Faris Badwan avec Cat’s Eyes lui a fait du bien, lui a donné un nouveau souffle et permis de faire évoluer son groupe dont la voie semblait toute tracée. Ils passent aujourd’hui d’un statut de suiveurs à celui de leaders, avec dans leur sillage de jeunes pousses tels que S.C.U.M. dont on a hâte de vous parler aussi. Le voilà, notre album préféré de l’été!
Pour plus d’infos :
Lire la chronique de ‘Primary Colours’ (2009)
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