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Date de sortie : 25 mars 2016 / Label : C’mon Let’s Drift – Membran / Pays d’origine : Royaume-Uni

The Joy Formidable est un de ces groupes qui tient une place particulière parmi les centaines que nous avons chroniqué depuis toutes ces années. « The Big Roar » sorti en 2011 fut un véritable coup de cœur avec une recette plutôt simple mais tellement efficace : un déluge sonore particulièrement décomplexé et énergique. ‘Deux ans plus tard « Wolf’s Law » avait confirmé cette belle impression, tout en explorant de nouveaux horizons avec quelques titres plus posés.

C’est aujourd’hui dans la même optique que poursuit le groupe Gallois, avec un disque moins bruitiste même s’il conserve encore beaucoup de belles envolées de guitares. On se demande pourquoi leur succès n’a pas été plus grand jusqu’ici. Néanmoins ce trio avide de nouveaux challenges revient sous son propre label créé en 2015, C’Mon Let’s Drift, et s’est offert les services du prestigieux Alan Moulder (The Killers, Nine Inch Nails, The Smashing Pumpkins) pour mixer ce troisième album.

A la différence de ses prédécesseurs, « Hitch » est un disque qui ne se dévoile pas d’emblée, malgré son aspect résolument Rock. Il nous a fallu plusieurs écoutes avant de totalement rentrer dans l’univers de cet album qui lorgne un peu plus vers le Rock américain que par le passé. C’est une évolution logique pour ce groupe qui a toujours proposé un son plus porté par la distorsion que nombre de ses pairs anglo-saxons. On passe donc aujourd’hui d’un ‘Noisy Rock’ à l’identité très Indie à un Rock plus musclé, parfois presque Stoner sur des chansons comme ‘It’s Started’, mais aussi plus nuancé.

Une fois encore le premier single dévoilé, ‘The Last Thing On My Mind’ n’est pas celui qui a le plus retenu notre attention (tout comme ‘Cholla’ en 2013), bien que celui-ci gagne en saveur au fil des écoutes, une remarque applicable à l’ensemble de l’album qui nous propose toutefois pas mal de titres très directs (l’épique introduction ‘A Second in White’, le très rythmé ‘Radio of Lips’, mais aussi ‘Running Hands with the Night’ et ‘Blowing Fire’, avant de terminer sur un long titre de 7’36 construit en crescendo, ‘Don’t Let Me Know’). Au milieu de tout cela The Joy Formidable insère quelques morceaux plus posés qui restent cependant assez Rock comme ‘Liana’ et le très beau ‘The Brook’. On notera également que ‘The Gift’, un titre assez étonnant aux solos de guitare proches des ballades de Queen, est interprété pour la première fois par le bassiste Rhydian Dafydd Davies.

Pour conclure, « Hitch » est un disque susceptible de dérouter les fans de la première heure, mais une fois la première impression passé, on réalise l’ampleur de l’évolution musicale de The Joy Formidable, et le plaisir reprend ses droits. Cet album est taillé pour la scène, ce qui tombe plutôt bien vu leur aisance dans ce domaine, on les attend donc de pied ferme. Un habile mélange de puissance et de subtilité.

Pour plus d’infos :

Chroniques :

‘Wolf’s Law ‘ (2013)
‘The Big Roar’ (2011)

Interview, Paris, mardi 12 février 2013

La Maroquinerie, Paris, mardi 12 février 2013 : galerie photos
Le Nouveau Casino, Paris, lundi 24 octobre 2011 : galerie photos

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