1. Brother
2. Steven Smith
3. Love, Love, Love
4. Basement Band Song
5. Sinking Hearts
6. A Sudden Death
7. There Is Nothing I Can Do
8. I Am Not Surprised
9. No One Has Ever Looked So Dead
10. Memorize the City
11. Untitled
12. Memorize the City (remix)
Date de sortie : 23 juillet 2005 / Label : Talitres / Pays d’origine : Australie |
“We should put that record on, the one you found when you were gone, the one that has those sad, sad songs, and makes you sing out loud”…ainsi vont les paroles de ‘Basement Band’, l’un des titres du premier album de The Organ. Au travers de ce texte, tout est dit. The Organ, quintet entièrement féminin, fait aujourd’hui revivre avec talent les grandes heures de la Cold Wave. Formé en 2001 à Vancouver par Katie Sketch (chant) et Jenny Smyth (orgue), le groupe trouve donc très naturellement son nom, avec une musique où les nappes de claviers nous replongent au début des années 80. Après s’être distingué en première partie d’Interpol, The Organ sort en 2004 aux Etats-Unis un premier album, ‘Grab That Gun’, avant de rejoindre en tournée The Wedding Present sur quelques dates anglaises. Cette année le label bordelais Talitres nous fait enfin le plaisir de sortir ce disque en France.
Imaginez un instant Morrissey chantant sur ‘Seventeen Seconds’ de The Cure. ‘Grab That Gun’ c’est un peu cela. Même si le chant est féminin, les intonations de Katie Sketch ne sont pas sans rappeler à plusieurs reprises le « Mozz » de Manchester (notamment sur ‘A Sudden Death’). Les ambiances quant à elles proches d’un Cure des débuts, c’est-à-dire le plus froid mais aussi le meilleur. On retrouve tout au long de cet album les sonorités épurées de ‘Seventeen Seconds’ ou ‘Faith’, tout en gardant un certain panache, comme le faisait la bande à Robert Smith sur ‘Jumpin’ Someone Else’s Train’.
Ainsi ‘Brother’ ouvre l’album avec maestria. Ligne de basse et batterie complices, mélodie à la guitare qui baigne dans le chorus, et le tour est joué. Une chanson qui donne franchement envie d’écouter la suite. Et c’est bien sur ce modèle que suivront les 10 autres titres de l’album. Un ‘Steven Smith’ planant à souhait, avec son orgue, bien évidemment récurrent tout au long de l’album.
Les faiblesses de l’album sont plus liées à sa durée : 33 minutes seulement, en incluant un remix en bonus de l’excellent ‘Memorize The City’ et un interlude musical à l’orgue. Certains titres paraissent également plus anecdotiques, notamment « No One Has Ever Looked So Dead », qui n’arrive pas à véritablement décoller. En revanche ‘Memorize The City’ clôt l’album avec la même qualité que ‘Brother’, avec un break agrémenté de clappements de mains qui n’est pas sans rappeler ‘Close To Me’ (de Cure, une fois de plus). Un final plutôt de bonne augure quant à l’avenir, en espérant que The Organ parvienne à véritablement se libérer afin de ne pas rester prisonnier de la mode.
Titres conseillés : Brother, Steven Smith, Basement Band Song, Sinking Hearts, Memorize The City.