1. No One Said This Would Be Easy
2. My Lucky Charm
3. Thorn in Your Side
4. Don’t Know Till You Try
5. All You Ever Wanted
6. Run Away Love
7. For Better…or Worse?
8. I’m in Deep
9. Thorn in Your Side (Reprise)
10. Go Jetsetter
11. Theme from « Memoirs »
12. Girl from Algenib
13. Gone
Date de sortie : 18 août 2009 / Label : Unfiltered / Pays d’origine : Etats-Unis |
The Postmarks est un groupe américain originaire de Floride, mais c’est sur le terrain de jeu favori de nos voisins britanniques qu’ils excellent. Menés par la charmante chanteuse Tim Yehezkely qui vient d’Israël et qui a entièrement composé ce disque, ce quintet s’est imposé en trois albums comme une référence de la Pop ‘estampillée’ 60’s.
On les avait découverts avec un premier album éponyme sorti en 2007 qui donnait effectivement le ton de leur aventure, et 3 ans plus tard rien n’a vraiment changé, si ce n’est une production plus fouillée résultant d’une évidente maturité. S’ils sont mûrs, c’est donc le bon moment pour vous parler de groupe qui sonne comme un écho lointain de Belle & Sebastian venant de l’autre côté de l’Atlantique. Les compositions sont dans l’ensemble légères et mélodieuses, très marquées par les années 60, avec toute l’orchestration qui les accompagne. Ainsi démarre ‘ No One Said This Would Be Easy’, une entrée en matière entraînante, rythmée, avec cuivres et percussions dans une atmosphère très cinématographique. L’instrumental Theme from « Memoirs » en est un bel exemple : Ennio Morricone est une influence omniprésente. On dirait aussi un peu une BO oubliée de James Bond. C’est un aspect que l’on retrouve d’ailleurs dans la pochette du disque qui reproduit les visuels usés des bon vieux vinyles de l’époque.
Mais ‘ Memoirs At The End Of The World’ marque néanmoins une nette évolution depuis les débuts du groupe. D’abord, il est plus dense, plus entraînant, en un mot plus ambitieux. Si les arrangements sont plus nombreux, l’électronique s’immisce aussi timidement, ce qui les rapproche de groupes tels que Broadcast (‘Don’t Know Till You Try’, ‘All You Ever Wanted’). C’est là que l’on trouve la modernité de The Postmarks, dans ce rapprochement avec d’autres groupes qui ont choisi de perpétuer la tradition d’une Pop au charme rétro (en vrac : The Pipettes, Camera Obscura, The Cardigans, Diving With Andy…).
Après, tout est question de votre degré d’affinité avec le genre. A notre humble avis c’est un album bourré de charme, mais dont la voie est toute tracée. Sa force repose surtout dans la qualité de ses mélodies, plutôt calmes mais vraiment accrocheuses grâce à une instrumentation somptueuse et variée. On mettra notamment l’accent sur les violons et/ou violoncelles de ‘Thorn in Your Side’, For Better…or Worse?’, ‘ Go Jetsetter’, ‘Gone’…. Et puis évidemment le chant de Tim Yehezkely, qui reste l’axe de cette oeuvre et qui nous fait beaucoup penser à Trish Keenan (Broadcast), est plutôt irrésistible (‘My Lucky Charm’). Je crois qu’on parle de ‘Twee Pop’, twee signifiant mignon en Anglais, on pourrait même traduire ça par ‘cucul’. Heureusement cet album est tout sauf cucul! Il ne manque plus que le grésillement du saphir sur le disque, et on se croirait parti en voyage dans le temps. Savoureux.
Titres conseillés : No One Said This Would Be Easy, My Lucky Charm, Don’t Know Till You Try, For Better…or Worse?, The Girl from Algenib
Pour plus d’infos :
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