THEA HJELMELAND - Oh, The Third... (2012)

THEA HJELMELAND - Oh, The Third... (2012) 1. Perfume
2. Candyman
3. Its too late
4. Ladies
5. In this town
6. I need no other
7. All the times
8. Age
9. Boredom

Date de sortie : 24 février 2012 / Label : Øra Fonogram / Pays d’origine : Norvège

Comme son nom ne l’indique pas, ‘Oh, The Third…’ n’est pas le troisième album de Thea Hjelmeland, et pourtant cette jeune chanteuse norvégienne fait déjà preuve de tant maîtrise que ça ne nous aurait même pas étonnés qu’elle en soit déjà là. Multi-instrumentiste, elle nous entraîne en l’espace de 9 chansons seulement (et un piste cachée) dans un univers musical riche et varié qui doit autant à la Pop qu’au Jazz ou aux nombreuses saveurs héritées de ses voyages.

Guitare, batterie, piano , banjo, ukulélé, mandoline… elle semble être presque née un instrument à la main, et aujourd’hui capable de toucher à tout, mais elle n’oublie pas pour autant le plus important : faire une bonne chanson ce n’est pas une affaire de virtuosité mais d’émotion, de ressenti. C’est là que repose toute la force de ce disque qui n’a rien d’un exercice de style. C’est au contraire une oeuvre pleine de délicatesse comme le démontre le premier single ‘Perfume’ où la voix haut perchée de Thea Hjelmeland nous envoûte comme un chant de sirène.

Avec un tel timbre, on la voyait déjà s’engager dans les traces de Joanna Newsom, mais non. ‘Oh, The Third…’ est un disque calme mais direct. Bien que le Jazz semble être présent en toile de fond d’un bout à l’autre de cette oeuvre, notamment sur ‘Candyman’, elle ne cherche pas à dérouter ses auditeurs dans une trop grande complexité. Avec des refrains d’une beauté à couper le souffle (‘Its to late’, ‘All the times’) Thea Hjelmeland met en permanence l’accent sur la beauté des mélodies, qu’elles soient vocales ou instrumentales. Elle le fait d’ailleurs avec une approche très Pop qui rend l’ensemble très accessible, notamment ‘I need no other’, un tube en puissance. Et derrière la glace que pourrait suggérer la pochette (la blondeur, la blancheur de Thea Hjelmeland) se détache une atmosphère plus chaude, notamment sur des titres tels que ‘Ladies’ et ‘In This Town’ qui semblent de toute évidence marqués par ses voyages dans des contrées plus ensoleillées telles que Cuba.

Mais quel que soit le côté par lequel vous aborderez ‘ Oh, The Third… ‘, c’est surtout un disque d’une formidable cohérence à travers lequel Thea Hjelmeland fait bien plus que mélanger les genres : par la pureté de sa voix et la grâce de ses compositions, elle suscite à chaque instant l’émerveillement.