VAMPIRE WEEKEND - Modern Vampires of the City (2013)

1. Obvious Bicycle
2. Unbelievers
3. Step
4. Diane Young
5. Don’t Lie
6. Hannah Hunt
7. Everlasting Arms
8. Finger Back
9. Worship You
10. Ya Hey
11. Hudson
12. Young Lion

Date de sortie : 13 mai 2013 / Label : XL Recordings / Pays d’origine : Etats-Unis

En l’espace de seulement 2 albums, Vampire Weekend est passé du statut de révélation Indé à celui de groupe adulé à travers le monde, et du coup un gros vendeur de disques. Bref, quelque chose de plutôt inattendu pour cette bande de copains de fac qui n’en espéraient sans doute pas autant. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils ont été souvent raillés, parce qu’ils sont « bien propres sur eux », q’ils ne sont pas passés par les cases « galère » ou « rébellion » avant d’en arriver là, mais aussi parce qu’il ont eu le culot d’introduire la World Music dans le monde de l’alternatif avec des disques à la légèreté un peu irritante.

Quid de ce nouvel album? Alors, ils se la jouent « Dark » les Vampire Weekend avec leur pochette en noir et blanc et ce titre qui joue sur leur nom? Et bien non, en fait pas vraiment, mais cette photo en noir et blanc avait bel et bien pour but de trancher avec le passé, de faire oublier les couleurs vintages (et les procès pour droit à l’image pour la pochette de ‘Contra’).

Ayu premier abord le groupe n’a musicalement pas tellement changé non plus, mais il nous livre pourtant son disque le plus solide, débarrassé des tics un peu trop récurrents justement liés à la Musique du Monde qui représentaient une partie importante de leurs précédents opus. Leurs vieilles influences sont d’ailleurs exploitées de façon bien plus subtile et discrète, comme par exemple les très beaux choeurs de ‘Worship You’. ‘Obvious Bicycle’ rappelle quant à lui étrangement l’univers de Paul Simon à l’époque de ‘Graceland’.

Certes, les chansons de ‘Modern Vampires of the City’ gardent toujours en apparence ce côté très ‘léger’, mais il s’en dégage cette fois-ci quelque chose de plus, une maturité, et surtout de la variété, entre la Pop impeccable de ‘Unbelievers’, le clavecin de ‘Step’ et du classieux ‘Don’t Lie’, le Rockabilly noyé sous les claviers de ‘Diane Young’… On sent peu à peu qu’il y a quelque chose de nouveau chez Vampire Weekend et que ce groupe que l’on s’est toujours senti un peu coupable d’aimer a aujourd’hui gagné la légitimité qu’il recherchait, en nous proposant un disque plus abouti qui lui ouvre assurément bien de nouveaux horizons…