1. Something Bigger
2. The First Day
3. Song In Seven
4. So Simpatico
5. Momentarily
6. Circles In The Firing Line
7. Restless Endeavour
8. Full Faith In Providence
9. Fever Dreams
10. Deep In My Heart
Date de sortie : 20 août 2021 / Label : Domino Records / Pays d’origine : Irlande |
Voilà déjà plus de 10 ans que Conor O’Brien nous régale de ses mélodies enchanteresses, de son goût du détail, de sa sensibilité, et de cet habile numéro d’équilibriste entre chanteur Folk et groupe Indie qui ne se refuse rien lorsqu’il s’agit d’élargir ses horizons. Et à chaque album, Villagers a vu plus grand, plus loin, en conservant toute sa sève. Il y a bien longtemps que le costume de troubadour Folk qu’il enfila sur « Becoming A Jackal » est devenu trop étroit. Probablement dès son second album, « Awayland », où Villagers devenait un groupe à part entière, avec des arrangements plus nombreux dont quelques touches électroniques.
Le renouvellement est sans doute un défi du quotidien pour l’Irlandais qui, tout en restant fidèle à son style bercé de poésie, essaie de se mettre à chaque fois en danger, sous une multitude de genres et d’arrangements délicats qui trouvèrent probablement leur apogée sur « The Art of Pretending to Swim ». Et « Fever Dreams » s’inscrit bien dans cette continuité. Sa principale différence réside surtout dans la longueur de ses morceaux, dont « So Simpatico », le titre ‘feel good’ de l’album, qui culmine à 7 minutes.
Mais la longueur n’est pas un obstacle ici. Conor O’Brien se soucie peu de présenter des compositions qui se plieraient au format single. Il préfère enrichir son œuvre en lui offrant une tonalité rêveuse et positive qui le parcourt du début à la fin. « The First Day » est sans aucun doute l’un des plus beaux exemples de l’aisance avec laquelle il parvient à emmener ses auditeurs très loin avec lui, dans un monde bercé de cuivres, de cordes, de piano et de guitares. Un titre richissime qui permet d’entrer dans « Fever Dreams » avec une oreille assoiffée de découvertes.
Villagers tient cette promesse avec un naturel presque désarmant, qu’il continue sur cette lancée sur « Song In Seven », revienne à des chansons plus intimes (le piano de « Momentarily » et de « Full Faith in Providence »), ou se lance dans des embardées plus expérimentales (un « Restless Endeavour » que n’aurait pas renié Radiohead). Sans surprise, l’inspiration pour cet album est venue de tous les horizons, de baignades nocturnes sur une île néerlandaise à Flann O’Brien, Audre Lorde, David Lynch, L. S. Lowry en passant par la bibliothèque musicale de Piero Umiliani et Alessandro Alessandroni et le jazz de Duke Ellington et Alice Coltrane.
Écrites sur une période de deux ans, les maquettes des chansons ont été enregistrés lors d’une série de sessions en studio avec tout le groupe fin 2019 et début 2020. Au cours des jours de pandémie, Conor O’Brien les a affinés dans son minuscule home studio à Dublin, et l’album a ensuite été mixé par David Wrench (Frank Ocean, The xx, FKA Twigs).
« J’avais envie d’écrire quelque chose qui soit aussi généreux pour l’auditeur que pour moi-même. Parfois, les états les plus délirants peuvent produire les rêves les plus extatiques, euphoriques et évasifs. » dit-il. Il nous sera difficile de mieux résumer l’esprit de cet album qui dégage une aura résolument positive. Pour Villagers exigence artistique et beauté vont toujours de pair…
Pour plus d’infos :
Chroniques :
The Art Of Pretending to Swim (2018)
Darling Arithmetic (2015)
{Awayland} (2013)
Festival Fnac Live, Hôtel de Ville, Paris, jeudi 18 juillet 2013 : galerie photos
Voir la galerie photos de Villagers à la Cigale, le 22 mai 2013
Interview – Paris, mercredi 22 mai 2013
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