1. Valleys
2. A.A.A.A.
3. John Cooper Clarke
4. White Rooms and People
5. Outside
6. Be My Guest
7. Tomorrow
8. Cook A Coffee
9. Teeth
10. Angel
Date de sortie : 2 octobre 2020 / Label : Heavenly Recordings / Pays d’origine : Angleterre |
La révolution est en marche. Voici Working Men’s Club, un groupe qui fait du neuf avec du vieux, et qui réinvente pourtant les années 80. Les formations qui se réclament de cette époque ne manquent pas, me direz-vous, mais ce qui est vraiment épatant chez Working Men’s Club c’est qu’on a plutôt l’impression que ce sont eux, les vrais, et que les autres ont allés pomper sur eux.
Originaire de la petite ville minière de Blackwood, le groupe, aujourd’hui composé de Sydney Minsky-Sargeant – (guitare / chant / synthés / boîte à rythmes), Liam Ogburn (basse), Rob Graham (guitare / synthés), Mairead O’Connor (guitare / claviers / chant) est, malgré les apparences, en dehors de toutes les modes. Loin de vouloir marcher dans les pas des autres groupes de leur génération en faisant revivre la Britpop, le Shoegaze ou le psychédélisme, ils ont fait leur disque sans penser aux autres.
Nerveux comme un album de Post-Punk, mais électronique comme au début de la New Wave lorsque les synthés étaient un formidable jouet utilisé avec parfois un peu trop d’enthousiasme, ce premier disque ne s’interdit rien. L’influence de New Order est omniprésente, mais leur chanteur, Sydney Minsky-Sargeant, chante peu mais juste, avec le même ton désabusé que Grian Chatten, celui de Fontaines DC, ce qui met rapidement de côté l’aspect plus Pop qui caractérisait New Order.
Sombre mais dansant exercice de Proto-Electro-Post-Punk, ce album invite autant à danser qu’à broyer du noir, et il le fait sur une cadence robotique, comme s’il était rythmé par un métronome, mais avec un rare entrain que l’on retrouve notamment sur « Be My Guest » ou guitares saturées viennent côtoyer des sonorités qui semblent sorti d’une vieille console Atari. On se délecte également du presque Pop « Tomorrow » qui lui fait suite, tout comme l’impeccable et hypnotique « Teeth », le rugissant « Cook a Coffee » ou l’étourdissante entré en matière « Valleys ».
Assez déstabilisant au premier abord, ce premier album éponyme prend tout son sens au fil des écoutes. Voici l’enfant caché de Joy Division et de The xx, qui aurait passé son adolescence en night-club. Un disque qui, à l’image de sa pochette, ne cache pas ses influences, mais qui reste suffisamment en marge de la concurrence pour être sûr qu’on en parlera encore dans quelques années.
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