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Date de sortie : 13 avril 2013 / Label : Kwaidan Records – Crammed Discs / Pays d’origine : Liban

Une fois n’est pas coutume, la chronique du jour nous entraîne vers de nouvelles contrées que nous n’avions quasiment jamais visitées, géographiquement éloignées du Rock Anglo-Saxon et Américain, mais qui en sont finalement assez rapprochées dans l’esprit. Yasmine Hamdan est une chanteuse libanaise qui s’est d’abord fait remarquer pour son groupe Indie/Electro Soapkills , puis projet Electro-Pop YAS avec l’album ‘Arabologie’, en collaboration avec Mirwais. Elle a également collaboré avec Cocorosie. Le grand public en entendra certainement plus parler l’an prochain en regardant le film de Jim Jarmusch ‘Only Lovers Left Alive’ dans lequel elle joue son propre rôle.

En attendant elle a sorti cette année un album solo dans lequel elle alterne ses propres compositions et revisite des classiques orientaux. Elle parle couramment Français et Anglais, mais elle chante dans de nombreux dialectes Arabes, ce qui peut à première vue nous pousse à cataloguer le demoiselle dans la catégorie ‘Musiques du Monde’. On s’aperçoit pourtant vite que ses racines ne sont que l’un des éléments qui constituent ce disque qui, s’il correspond bien à l’idée que l’on peut se faire de la musique du Moyen-Orient sur le fond, va bien au-delà dans sa forme. Son passé musical n’y est certainement pas pour rien : les arrangements électroniques – de bon goût – sont nombreux (‘Enta Fen, Again’, ‘Mediya’, ‘Aleb’, ‘Hal’) et une touche Folk plane au-dessus de cette œuvre au parfum très poétique.

On se surprend alors à se laisser entraîner sans mal aux mélodies de ‘Deny’, une titre tout en retenue qui ouvre admirablement bien l’album, on y découvre alors la voix de Yasmine Hamdan, pilier de cette œuvre au lyrisme délicat. Si ‘Shouei’ confirme cette impression d’écouter un album Folk, ‘Enta Fen, Again’ lui apporte un côté plus noir et profond qui atteint la perfection sur l’envoûtant ‘Mediya’, avant l’arrivée du vibrant ‘Beirut’, que l’on devine comme un hommage à sa ville natale, puisque l’on serait malheureusement bien en mal de vous dire de quoi parlent les chansons.

Loin de tomber dans les clichés d’un genre, Yasmine Hamdan nous invite donc à travers ce premier album à découvrir différemment son univers, ses racines, et tout le charme qu’ils portent en eux.

Titres conseillés : Deny, Shouei, Samar, Enta Fen, Again, Mediya, Beirut

Pour plus d’infos :

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